Laurie Phipps, 23 ans, a été sacré championne du monde de parasurf en novembre dernier. […]
Laurie Phipps, 23 ans, a été sacré championne du monde de parasurf en novembre dernier. Elle remet son titre en jeu en novembre prochain. Mais avant de repartir surfer les vagues de Californie, elle fait escale à Anglet pour poser ses empreintes sur l’Anglet Surf Avenue et participer à l’International Surf Film Festival.
Laurie Phipps, athlète de parasurf, fait partie des membres du jury de l’International Surf Film Festival qui se tient du 26 au 29 août. “Un immense honneur”, confie celle qui, petite, était en admiration devant le père d’une copine qui faisait partie du jury à l’époque.
Championne du monde 2023 de parasurf, elle a posé également son empreinte sur la Surf Avenue ce 27 août aux côtés de celle de Kelly Slater, Tom Curren, Gerry Lopez, Kai Lenny, Nat Young, Justine Dupont, Jérémy Flores ou encore Maritxu Darrigrand.
Née sur une planche de surf
L’océan est son univers. Depuis son plus jeune âge, Laurie a été bercée par les vagues de Seignosse. Fille d’un shaper australien, elle a toujours côtoyé l’océan, que ce soit en Australie ou sur la côte landaise. « J’ai toujours surfé, cela fait partie de mon quotidien, se souvient-elle, mais le surf était un loisir. Jamais, je n’ai eu envie de faire de la compétition. »
Mais ça c’était avant.
Un accident qui change tout
En octobre 2019, alors qu’elle vient d’obtenir son baccalauréat et entame ses études à Bordeaux, Laurie est percutée par un conducteur alors qu’elle se trouve à scooter. Le choc est brutal, et la jeune femme doit être amputée de la jambe gauche.
Elle entame alors sa rééducation à Cambo-les-Bains. Un mois après son accident, elle marchait avec sa première prothèse, deux mois après elle rentrait chez elle. « J’ai été hyper bien entourée. C’est ce qui m’a permis d’avancer si vite. Le corps médical a été incroyable avec moi, ils n’ont jamais cessé de m’accompagner. Tout comme mes parents qui m’ont assuré que je pourrai faire tout ce que je faisais auparavant, notamment continuer à surfer. L’équipe médicale de Cambo et ma famille ont été ma force.”
Le retour à l’océan
Un an et demi après l’accident, Laurie reprend le surf et s’essaie à la compétition. « Au départ, je me suis intéressée à la compétition car j’avais envie de rencontrer d’autres personnes avec des prothèses. J’étais curieuse de connaître leurs astuces pour bien surfer, comment elles se débrouillaient. Et j’ai adoré goûter à la compétition. Ça m’a complétement épanouit » raconte-t-elle.
La compétition, un épanouissement
En 2022, Laurie devient championne de France à Biarritz, ce qui lui ouvre les portes des championnats du monde d’Handi Surf. En novembre dernier, à Huntington Beach, elle monte sur la plus haute marche du podium, devenant la première Française, hommes et femmes confondus, à remporter un titre mondial en parasurf.
Études et Jeux paralympiques
Laurie est comblée par sa réussite sportive, mais souhaite malgré tout reprendre ses études. “Je suis impatiente”, avoue-t-elle. A la rentrée, elle intègre un bachelor à l’Essec à Paris, en distanciel pour pouvoir mener de front ses études et sa carrière de sportive de haut niveau. Elle espère également représenter la France aux Jeux Paralympiques de Los Angeles en 2028, si le parasurf est inclus dans le programme. « Si le parasurf est inscrit aux Jeux, bien sûr que je ferai tout pour y être, » affirme-t-elle avec conviction.
A coup sûr, les Angloys suivront avec attention les performances de la sportive de haut niveau et espéreront voir briller à Huntington Beach, ce bel exemple de résilience et de détermination.