Des élèves du lycée Cantau travaillent sur les violences faites aux mineurs

Ça se passe en ville

Deux classes du lycée Cantau préparent la soirée de sensibilisation, du 26 novembre, qui abordera […]

par alexandra
22 novembre 2024

Deux classes du lycée Cantau préparent la soirée de sensibilisation, du 26 novembre, qui abordera les violences faites aux mineurs. Leur support de travail est le livre Si un jour quelqu’un te fait du mal de l’ex-joueuse de tennis, Angélique Cauchy qui a subi des violences sexuelles durant son adolescence.

Ce vendredi, dans la salle de classe 309, les élèves de terminale de monsieur Puyou, professeur de philosophie, attendent la venue d’Angélique Cauchy. Ancienne joueuse de tennis et présidente de l’association Rebond, elle vient d’écrire un livre Si un jour quelqu’un te fait du mal dans lequel elle révèle les viols que lui a infligés son entraîneur de ses 12 ans à 14 ans, la torture psychologique et l’emprise dans laquelle il l’a enfermée. A travers son témoignage, elle exhorte d’écouter, de croire et de protéger les enfants et adolescents.

Un travail en amont de la soirée du 26 novembre

Les élèves de deux classes de première et terminale spécialité Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) ont travaillé en amont de cette rencontre avec leur professeur Christophe Puyou. « Cette idée est venue de la conseillère municipale Christiane Bossavie qui trouvait intéressant qu’il y ait un écho de la soirée de sensibilisation aux violences faites aux mineurs dans un lycée. Ces thèmes, le pouvoir de la parole et la recherche de soi correspondaient tout à fait avec la spécialité de mes classes de terminale et de première », explique le professeur du lycée Cantau.
Puis il poursuit « les premières séances ont été consacrées aux auditions d’Angélique Cauchy. C’est un sujet très sensible qu’il a fallu aborder avec tact et délicatesse ». Tous les élèves ont été bouleversés par le témoignage d’Angélique et cette histoire a même fait écho chez certains d’entre eux.
Les élèves ont lu le livre durant les vacances de la Toussaint, avant de rencontrer Angélique Cauchy.
Durant la soirée du 26 novembre qui traitera de la prévention des violences faites aux mineurs, ils liront des extraits choisis du livre d’Angélique afin d’introduire le sujet.

Le pouvoir de la parole

Angélique arrive dans la salle de classe avec un large sourire. La séance dure une heure, tout doit s’enchaîner. Quelques élèves passent au tableau afin de lire la suite du titre du livre qu’ils ont imaginé. Puis plusieurs adolescents se relaient devant leurs camarades pour lire des extraits du livre d’Angélique Cauchy. Un petit groupe se donne la réplique de l’audition. Les mots sont crus, glaçants. A la lecture de l’audition, les gorges se nouent. Pourtant, cette scène pose le contexte.

A l’issue de ces lectures, Angélique Cauchy, qui les a écoutés attentivement,  remercie les élèves. Le professeur les invite ensuite à poser des questions à l’autrice du livre. La présidente de Rebond répond avec sincérité à toutes les questions, même les plus personnelles. Puis, un élève dans un élan de courage avoue avoir été victime d’inceste. L’auditoire est interloqué. Ses camarades ne savaient pas. Son professeur non plus.

L’objectif de l’ex joueuse de tennis  est atteint : la parole se libère.

La libération de la parole, écouter croire et protéger les enfants : il en sera question mardi 26 novembre lors de la soirée à laquelle les élèves de Cantau assisteront.

 

Infos pratiques

Sujet : soirée de sensibilisation aux violences faites aux mineurs, ouverte au public au cours de laquelle il sera question des
signes d’alerte, de la prise en charge des victimes et de l’accompagnement des familles.

Date : 26 novembre

Heure : de 19 h à 21 h

Lieu : Mairie, salle des fêtes

Programme

La soirée est parrainée par le journaliste Mohamed Boufafsi. Sensible à cette cause, il partagera son histoire.  Enfant battu par son père, il est l’auteur de l’ouvrage Rêver sous les coups, dans lequel il raconte son passé. Le , il organise au Stade de France, le tournoi des « Défenseurs de l’Enfance », qui regroupe 240 enfants victimes de violences sexuelles, physiques et psychologiques.