Avenue d’Espagne : des travaux oui, mais pour favoriser les modes de déplacement alternatifs

Ça se passe en ville

Il faut souffrir pour être belle ou beau. L’expression n’a jamais été aussi vraie pour […]

par alexandra
27 janvier 2025

Il faut souffrir pour être belle ou beau. L’expression n’a jamais été aussi vraie pour l’avenue d’Espagne. Les travaux d’aménagement se poursuivent, notamment au niveau des carrefours, afin que l’avenue devienne un modèle de circulation douce et mieux pensée.

Pendant que les marteaux-piqueurs s’affairent et que les engins de chantier s’éveillent chaque matin, le nouveau visage de l’avenue d’Espagne se dessine. Certes, il faudra faire preuve de patience jusqu’à juin pour la première phase puis fin 2025, mais le jeu en vaut la chandelle : l’avenue s’apprête à devenir un modèle de mobilité douce et de circulation mieux pensée.

Entre les rues de Cazalis et de Quesnel, côté pôle hôtelier, une véritable mue est en marche : un couloir de bus central permettra de fluidifier le passage des transports en commun, avec de part et d’autre deux voies pour les voitures. Des bandes végétalisées ponctuées d’emplacements de stationnement viendront embellir l’axe et offrir un peu d’ombre lorsque le soleil pointera le bout de son nez.

Côté mobilité douce, cyclistes et piétons pourront circuler sereinement. Des pistes cyclables unidirectionnelles et des trottoirs sécurisés seront aménagés.

Durant les travaux, des voies de circulation adjacentes pourront être ponctuellement fermées mais les deux voies principales resteront globalement accessibles.

Les travaux sont réalisés par Eurovia (voirie), Signature (signalisation), SDEL (réseaux secs), Lafitte Paysage (plantations et mobiliers). Le groupement Egis, Toponymy, Keima est chargé de la maîtrise d’œuvre. Le projet est conduit en co-maîtrise d’ouvrage avec le Syndicat des Mobilités et le Département 64.

Répondre aux attentes des habitants

La Ville mène ses projets d’aménagement pour répondre aux besoins actuels, selon quatre objectifs : renforcer la cohérence urbaine de son territoire, conforter le vivre-ensemble et les services de haute qualité, anticiper les mutations et accentuer l’innovation environnementale.
L’évolution de l’avenue d’Espagne doit prendre en compte les besoins du territoire d’aujourd’hui et de demain.

Le projet d’aménagement de l’ancienne RN10 et désormais route départementale RD 810, s’intègre dans le projet de ligne express littoral et s’adapte aux usages que la collectivité souhaite développer sur ses espaces publics.

Aujourd’hui, il est nécessaire de favoriser les modes de déplacement alternatifs ‒ marche, vélo, transports en commun ‒ dans un environnement végétalisé.

Une mise en cohérence avec le Plan de mobilités du Syndicat

Cette opération d’aménagement est conçue en cohérence avec le Plan de mobilités du Syndicat des mobilités Pays basque-Adour (SMPBA), le Plan vélo de la Ville d’Anglet et les orientations stratégiques du tracé du bus à haut niveau de service.

Ainsi, des sections de l’avenue d’Espagne intégreront un axe dédié à la circulation d’un bus en site propre permettant de fluidifier le réseau vers l’aéroport et d’adapter la ville et ses déplacements aux enjeux de mobilité plus sobres, plus actifs et partagés.

Une ligne express littoral : Quesaco ?

Le projet de ligne express littoral est porté par le Syndicat des mobilités Pays basque-Adour. Il s’agit d’un linéaire de 37 km entre Bayonne et Hendaye le long de la RD 810, dont le projet de l’avenue d’Espagne représente un tronçon de 800 m.

Ce projet cherche à améliorer la performance de l’actuelle ligne 3 en réalisant 50 % du tracé en site propre pour la mise en place d’un bus à haut niveau de service. Pour faciliter le déplacement des bus et optimiser le service, un travail est réalisé pour créer un système de priorité aux intersections et un renforcement de la fréquence de passage, passant de 30 min à 15 min. L’aménagement de l’avenue d’Espagne comprendra donc sur son axe des sections à aménager en site propre pour le passage de ce bus.

Bon à savoir

Les objectifs du Plan de mobilités Pays basque-Adour visent au rééquilibrage des modes de transports en réduisant la part modale de l’automobile de 77 % à 52 % à l’horizon 2030.