Un café avec … Koumiba Djossouvi

Portrait
Une ville de Talents

Depuis décembre 2024, Koumiba Djossouvi a pris la tête de l’antenne Pays basque Sud Landes […]

par alexandra
15 avril 2025

Depuis décembre 2024, Koumiba Djossouvi a pris la tête de l’antenne Pays basque Sud Landes de Femmes 3 000. La nouvelle présidente fourmille de projets. Elle nous dévoile l’un d’eux baptisé Raconte nous les femmes.

Koumiba Djossouvi a déjà eu mille vies. Basketteuse jusqu’à 23 ans, cette Alsacienne de 42 ans découvre le rugby lorsqu’elle s’inscrit à la fac des sports de Montpellier. Une initiation au jeu de ballon ovale devient une révélation, puis un virus. Jusqu’à atteindre les sommets : championne de France à 4 reprises, 30 sélections en Équipe de France et un titre de Grand Chelem. Elle a joué au rugby à VII, à XV, s’est expatrié en Nouvelle-Zélande et est aujourd’hui coach et massothérapeute. Aujourd’hui, elle a ajouté une casquette à sa collection : présidente de l’antenne Pays basque Sud Landes de Femmes 3000.

Parlez-nous de Femmes 3000

K.D. : Cette fédération existe depuis 1998. La mission première de Femmes 3000 consiste à valoriser la place des femmes dans société, aussi bien dans la vie publique, économique, sociale, sportive que culturelle. Il s’agit de mettre en valeur leurs compétences et des projets qu’elles portent.

Pourquoi avoir pris la tête de l'antenne de Femmes 3000 ?

Koumiba Djossouvi : J’étais en contact avec l’ancienne présidente nationale lors d’un talk show à Bordeaux, en mars 2020, lorsqu’elle m’a parlé de reprendre les rennes de l’antenne Pays basque Sud Landes. Le confinement a tout stoppé. Puis, il y a un an, elle m’en a reparlé. Je connaissais déjà le monde associatif et je trouvais intéressant de m’investir dans une association dont la mission première est de valoriser la place des femmes dans la société. J’avais moi-même, avant de faire carrière dans le rugby, des a priori. Je ne pensais pas que ce sport puisse être un sport féminin.

Je me suis dis que je pouvais apporter ma pierre à l’édifice et faire changer les mentalités. Avec mon équipe, nous avons décidé de créer de la ressource et du réseau par des événements et des ateliers. J’aimerais aussi sensibiliser la jeunesse sur l’importance des femmes dans la société.

Comment est né Raconte-nous les femmes, l'un de vos événements ?

K.D. : J’avais déjà fait un talk à Bordeaux dans Regards Croisés, dans lequel je racontais mon parcours. Même si je suis très à l’aise à l’oral, que je pensais en être capable, c’était malgré tout un exercice difficile. On se met à nu, devant un parterre d’auditeurs. Cette expérience m’a énormément aidée et m’a permise de me valoriser. J’ai voulu offrir à tous la possibilité de s’exprimer sur scène et de vivre une telle expérience. Le thème est Raconte-nous ce qu’est la femme pour toi, ce qu’elle t’inspire. Il s’agit de faire un pitch pour rendre hommage à une femme de son entourage, une mère, une sœur, une amie, un mentor…

Cet événement est soutenu par des élus et la Ville d’Anglet. C’est très valorisant de savoir que nos initiatives intéressent. C’est une grande chance.

Qui peut participer ?

K.D. : Il est ouvert à tous, à partir de 16 ans, hommes, femmes, que vous soyez novice ou expérimenté dans l’exercice du discours. Douze candidats seront retenus pour un pitch de 5 minutes. Ceux qui seront sélectionnés auront au moins trois sessions de préparation avec trois spécialistes : Marina prof de slam, Lætitia, poétesse et qui organise des ateliers d’éloquence et enfin Marie-Do, professeure de théâtre. Ils choisiront le style avec lequel ils sont le plus à l’aise.

Que peut apporter une telle soirée ?

K.D. : Pour ceux qui se lancent devant l’auditoire, une satisfaction personnelle d’être monté sur scène, d’avoir osé prendre la parole en public, d’avoir partager son histoire, de s’être mis à nu. Quant à l’auditoire, il pourra s’inspirer des expériences vécues. Le bénéfice sera richen pour tout le monde.

Avez-vous déjà reçu des candidatures?

K.D. : Oui, nous en avons reçues une quinzaine pour le moment avec des profils très différents. Un seul homme pour l’instant. La moitié n’ont jamais pris la parole en public, certains le font pour se challenger, d’autres ont déjà l’habitude.

Comment fait-on pour postuler en tant que candidat ?

K.D. : Il suffit de répondre à un questionnaire et de nous le renvoyer avant le 20 avril.