Comme chaque printemps, les plages d’Anglet se préparent à vivre le grand rush de l’été […]
Comme chaque printemps, les plages d’Anglet se préparent à vivre le grand rush de l’été avec des milliers de baigneurs qui viendront piquer une tête. Pour assurer leur sécurité, la ville ne laisse rien au hasard : les sauveteurs côtiers recrutés passent par une sélection intense et exigeante.
Ce samedi matin, à la plage de Marinella, une cinquantaine de jeunes en combinaison écoutent les dernières consignes des responsables des plages Joël et Cyril. Candidats au poste de sauveteur côtier pour l’été, ils ont déjà réussi les pré-sélections. Et pour espérer décrocher ce job à haute responsabilité, ils doivent affronter une série d’épreuves physiques : des tests en conditions réelles.
Tester l’aptitude physique, technique et la motivation
Cette année, contrairement à 2024 où les vagues dépassaient les deux mètres, l’océan joue la carte de la tranquillité. Une mer d’huile, presque.
Répartis en six groupes de la plage des Sables d’Or à celle des Corsaires, ils écoutent les recommandations des chefs de postes des huit plages surveillées d’Anglet qui doivent juger l’aptitude physique, technique et la motivation des 42 candidats restants.
Une sélection drastique
Les postulants enchaînent les rôles : nageur de pointe, nageur filin. Ils auront deux passages par poste, avec un jury différent. Titouan, chef de poste adjoint de Marinella observe attentivement depuis la plage : « On évalue tout : la course, la mise à l’eau, la nage, la rapidité à enfiler les palmes, l’intensité de l’intervention, le temps pour atteindre la victime. Rien ne nous échappe.»
Dans un autre groupe, Patxi, chef de poste des Cavaliers ajoute : « La motivation et l’investissement sont également pris en compte. On veut des gens solides, motivés et investis. »
De retour sur la plage, un sauveteur confirmé, jouant le rôle de la victime, livre ses impressions sur la prestation du candidat. Louis, sauveteur depuis 3 ans, relate au chef de poste les questions que lui a posées le sauveteur nageur de pointe et comment le nageur filin l’a secouru.
Des épreuves qui demandent beaucoup d’énergie et de mental
Sur le sable, certains candidats appréhendent, à l’image d’Alexandre, bayonnais de 19 ans : « Je redoute l’épreuve du filin». Une jeune fille de 19 ans passe les tests pour la 3e fois. Elle a pratiqué le sauvetage à l’Association des Guides de Bains Angloys avant de rejoindre le Biarritz Sauvetage Côtier avec qui elle participe aux championnats de France de sprint et de flag : « Ces sélections ne sont pas facile. Elles demandent beaucoup d’énergie et de mental. Et cette année, comme il n’y a pas de vague, il faut être beaucoup plus endurant. »
Harold, 17 ans, 10 ans de sauvetage côtier derrière lui, pense que « Sans vague, ça va être difficile de se démarquer». Un constat partagé par Patxi : « C’est dommage de ne pas être en condition réelle. Avec de la houle et du courant, on voit vraiment qui sait lire l’océan ».
Cyril Lafitte, l’un des responsables des plages, ajoute : « Même avec un océan calme, certains peinent à maintenir correctement une victime. Et ça, c’est rédhibitoire. »
21 candidats retenus
L’après-midi, les candidats participent à l’épreuve course, nage, course. Stravos, un deuxième année des Sables d’or termine premier de cette épreuve très endurante, suivi de Ruben, qui part fin avril, en Australie faire les Championnats du monde de bodysurf. « C’est l’une des épreuves phares », explique l’un des chefs de poste adjoint. La journée du samedi se termine par le tour de digue.
À l’issue du week-end, seuls les 21 meilleurs décrocheront le sésame : une place parmi les 90 sauveteurs qui veilleront sur les baigneurs tout l’été.