Résidence l’Estanc : une solution pour loger les saisonniers

À Anglet comme sur tout le littoral basque, le logement est un casse-tête pour celles et ceux qui viennent y travailler le temps d’une saison. Face à la flambée des loyers et à la pénurie de biens disponibles, In’li Sud Ouest, filiale du groupe Action Logement, a souhaité faire éclore une résidence destinée aux saisonniers, jeunes actifs, apprentis ou salariés en mobilité.

« Ce projet entend répondre à une attente très forte : permettre à celles et ceux qui travaillent à Anglet de vivre dignement sur notre territoire », a souligné le maire Claude Olive lors de l’inauguration le 15 mai. 

Située allée des Frênes, quartier Houndaro, l’Estanc (qui signifie “pause” en gascon) propose 147 logements meublés et équipés, dont 40 réservés par la Ville pour les emplois saisonniers angloys et les étudiants locaux le reste de l’année.

Pensée comme une alternative aux meublés de tourisme ou aux résidences classiques, la résidence incarne une nouvelle génération de logement socialement utile, mêlant innovation, qualité architecturale et services intégrés.

Logements et services

Outre les logements meublés avec linge fourni, In’li Sud Ouest met à disposition une laverie, des boxes à vélos et planches de surf, un espace de coworking de 200 m², des bornes de recharge pour véhicules électriques et un dispositif de sécurité et de gestion 24 h/ 24 assuré par cinq agents sur site.

Les logements sont loués entre 500 et 600 euros pour un T1 en occupation simple, ou 425 euros par colocataire en T2, charges comprises, avec services à la carte.

Pour les employeurs, une solution qui change tout

Pour les restaurateurs, hôteliers ou chefs d’entreprise, L’Estanc apporte une réponse concrète. Hugo Erdocio, patron du restaurant Le Lieu, installé à Anglet depuis 2018, témoigne : « Depuis trois ans, il m’est arrivé de renoncer à embaucher parce que je ne trouvais pas de logement pour mes saisonniers. Là, la Ville a apporté une vraie solution. »
Cette année, il a réservé un logement en colocation pour deux jeunes saisonnières, en participant à hauteur de 400 euros sur leur loyer, les salariées complétant chacune avec 150 euros. « C’est simple, efficace, et ça change tout. Ça m’a permis de recruter deux employées pour l’été et un apprenti qui restera deux ans avec nous. »

Hugo n’a pas hésité à recommander la résidence à d’autres employeurs. Pour lui, la clé, c’est de continuer à développer ce type de logements, car la demande est toujours très forte.

Des saisonnières soulagées et séduites

Romane Morales et Sarah Falippou, originaires de Toulouse, figurent parmi les premiers résidents de L’Estanc. « Nous avions prévu de venir travailler sur la Côte basque, mais nous n’avions pas du tout anticipé la galère du logement », racontent-elles. Elles avaient envisagé le camping à Hossegor avant que leur patron ne leur parle de la résidence. Le dossier, monté en trois jours via la mairie, leur a permis d’intégrer un T2 en colocation.

« Tout est neuf, propre, super bien équipé. Il y a un grand lit, un canapé-lit, et les draps sont changés tous les 15 jours. » Elles apprécient également la présence continue du personnel, capable de régler rapidement les soucis du quotidien, et soulignent la sécurité et la tranquillité des lieux. « Sans ça, on n’aurait pas pu accepter le job. Les loyers sont inabordables autrement. C’est simple : sans cette résidence, on ne serait pas là ! »

Polyvalente le reste de l’année

Avec une occupation ciblée sur les mois de mai à septembre pour les saisonniers, la résidence est conçue pour être polyvalente le reste de l’année : stagiaires, apprentis, salariés en mobilité peuvent en bénéficier. L’objectif est d’atteindre un taux de remplissage supérieur à 95 %, tout en maintenant des loyers adaptés à chaque public. La résidence permet également aux employeurs d’être titulaires du bail, facilitant la gestion et l’anticipation des recrutements. Tout se passe sur la plateforme en ligne du service logement de la Ville d’Anglet.