Cinq ans après l’incendie du Pignada, les souvenirs sont intacts

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Pignada

Cinq ans après la tragédie écologique et humaine qui a ravagé une partie de la […]

par alexandra
1 août 2025

Cinq ans après la tragédie écologique et humaine qui a ravagé une partie de la forêt de Chiberta, les souvenirs restent vifs. Trois témoins marqués à jamais reviennent sur cette nuit d’enfer.

À Orok Bat, là où se trouvait le poste de commandement des pompiers le 30 juillet 2020, nous avons retrouvé Claude Olive, maire d’Anglet, Joseph Bonson, commandant des pompiers, et Michel, un riverain. Tous trois ont vécu la catastrophe de près. Ils n’ont rien oublié.

Gérer la sécurité de la ville

Claude Olive, maire d’Anglet : « Je rentrais chez moi quand j’ai aperçu une épaisse fumée noire s’élever du Pignada. Je suis arrivé quasiment en même temps que les pompiers. Il faisait une chaleur étouffante, et le vent ne laissait rien présager de bon. Malgré moi, je me suis retrouvé à diriger les opérations de secours. Il fallait gérer la sécurité de la ville, mais aussi mes émotions : cette forêt, c’était celle de mon enfance. Je la connaissais par cœur. »

Surpris par la violence du feu

Joseph Bonson, commandant des pompiers, confirme : « Sa connaissance du massif nous a été précieuse. Grâce à lui, nous avons pris les bonnes décisions sur le terrain. Nous avons travaillé main dans la main. Mais nous avons tous été surpris par la violence du feu. Il avançait très vite. Le vent a amplifié sa puissance, rendant notre mission très compliquée. »

Des murs de flammes

Michel, riverain du quartier : « Le vent est l’ami du feu. Il y avait des murs de flammes. J’ai dû évacuer ma mère de 90 ans. Des pins centenaires brûlaient juste devant sa fenêtre. Le feu était à 200 mètres quand, heureusement, le vent a tourné. Les maisons ont été sauvées de justesse. »

Le bruit assourdissant du feu

Cette nuit-là, les pompiers ont lutté sans relâche. Le parc Izadia a été entièrement détruit, cinq maisons ont brûlé et près de 70 hectares de forêt sont partis en fumée. Tous gardent en mémoire les images, les odeurs, et surtout le bruit du feu, assourdissant, qui résonne encore dans leurs esprits.

Elan de solidarité

Claude Olive se souvient aussi avec émotion de l’élan de solidarité : « De nombreux agents municipaux sont venus spontanément aider. Leur présence a été un vrai réconfort car cette nuit-là, j’ai perdu un pan de mon histoire, la forêt de mon enfance. »