« Sauveteur côtier : un métier de rêve ! »

Une ville de Talents Dossier Les héros de votre été

10 juillet 2024 3 min

Antton est sauveteur côtier confirmé à Anglet. Il démarre sa quatrième saison à la plage des Cavaliers. Pour l’ouverture de la saison, il a accepté de répondre à nos questions sur les différents aspects du métier.

Quel poste vas-tu occuper cette saison ?

Antton : Je suis sauveteur côtier confirmé depuis deux ans, c’est un intermédiaire entre les débutants et les chefs d’équipes. Cela signifie qu’en plus de la surveillance des plages, je suis en charge de former les débutants et d’aider les assistants sauveteurs à prendre leur marque. Que l’on soit sauveteur côtier débutant ou chef de poste, on est tous diplômés. Les assistants, en revanche, ne le sont pas.

Quelle est ta formation ?

Antton : Après mon baccalauréat, j’ai obtenu mon BPJEPS spécialité « Educateur Sportif » mention « Activités Aquatiques et de la Natation», afin de devenir éducateur sportif à l’AGBA, association dans laquelle j’ai également été guide de bain pendant 11 ans. Je suis aussi pompier volontaire à Ustaritz et souhaite passer les concours pour devenir pompier professionnel. J’ai également passé tous mes diplômes (PSE1, PSE2, BNSSA) pour pouvoir passer les sélections de sauveteur côtier.

Quelles sont tes principales responsabilités ?

Antton : Le plus important pour un sauveteur côtier est d’assurer la sécurité du public et d’éviter les accidents.

Une journée-type en tant que sauveteur côtier, ça donne quoi ?

Antton : Notre mission le matin est d’ouvrir la baignade. Elle ouvre à midi en juin et à 10h en juillet et août. Avant l’ouverture de la baignade, on passe par toute une série de vérifications : matériel, sac de secours, nettoyage du poste. On prépare ensuite le 4×4 pour les interventions et à 11h45 on met les drapeaux en place. A midi pile, ouverture de la baignade, tous les drapeaux sont hissés en même temps, jusqu’à 18h où ils sont également enlevés en simultané, pour annoncer la fermeture de la baignade. Notre journée se termine sur un nettoyage du matériel utilisé.

Quelle est l'intervention que vous effectuez le plus ?

Antton : L’aide à baigneurs. Ce sont des personnes en difficulté, paniquées et qui ont besoin d’aide pour sortir de l’eau. On en fait énormément à la journée.

Pourquoi la plage des Cavaliers ?

Antton : J’aime beaucoup cette plage, je surfe souvent là-bas. Elle a plein de spécificités. À marée haute, il y a beaucoup d’interventions. Sur cette plage il n’y a pas de plateau donc la marée basse ne dure que 30 minutes. C’est l’une des spécificités des plages du nord, en effet les plages de l’Océan, des Dunes et de la Madrague n’en ont pas non plus.

Combien de temps devez-vous rester en surveillance sur le mirador ?

Antton : On reste en haut entre 1 heure et 2 heures. Ensuite, on se fait relayer par un sauveteur côtier et on prend place en bas du mirador pour continuer notre surveillance.

Te rappelles-tu d’une intervention difficile ?

Antton : Oui, lorsque j’ai dû intervenir auprès de deux Russes victimes de malaise qui ne parlaient ni français, ni anglais, ni espagnol. L’intervention avait duré plus de 3 heures car il y avait de grosses difficultés de communication entre eux et moi , car je devais leur poser tout un tas de questions par rapport à leur état de santé. Et la barrière de la langue a franchement été problématique. Mais on a fini par s’en sortir.

Si tu avais un message à transmettre aux jeunes qui souhaiteraient devenir sauveteur côtier, ce serait quoi ?

Antton : Pour moi, c’est un job de rêve ! On travaille à la plage, en extérieur. Nous sommes tout le temps au contact des gens, on les aide, on vient nous voir pour des informations de toutes sortes, géographiques par exemple. Ce que j’aime c’est que l’on communique beaucoup. Il faut tout de même réaliser qu’être sauveteur côtier est très éprouvant : Nous travaillons de 10h à 19h, sous une chaleur constante. Nous devons être très vigilants et être rapides. Nous répétons toute la journée les mêmes choses et cela demande également de gros efforts physiques lors d’interventions notamment.

par Emma Partager

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