Anglet, terre d’envol : une conférence pour redécouvrir l’aviation locale

Et si les noms des rues d’Anglet cachaient une véritable histoire aérienne ? C’est à partir de cette idée que Bernard Vivier, spécialiste reconnu de l’aéronautique régionale, a construit sa conférence : « En marchant dans Anglet, on peut retracer toute une aventure technique et humaine, souvent méconnue », avance-t-il.
De Blériot à Guynemer, en passant par Latécoère, Breguet ou encore Maryse Bastié, les grands noms de l’aviation s’ancrent dans notre territoire. Bernard Vivier, au travers d’anecdotes, de récits historiques et de photos d’époque partagera sa passion avec animation.

La Côte basque a vu naître de nombreuses avancées : « À Anglet, on a construit, avec la coopération de Breguet Aviation, puis réalisé les premiers essais sur l’Adour début 1968, des naviplanes N300 de Bertin. On a assemblé des Breguet Deux-ponts , unique avion gros porteur français des années 1960, utilisé par Air France et l’Armée de l’Air. Et enfin, on a participé aux fabrications des premiers avions à réaction, dans l’ancienne usine Latécoère, devenue Breguet, puis Dassault. Aujourd’hui, l’établissement d’Anglet est le site de référence pour le développement et la production des composites structuraux chez Dassault Aviation », raconte-t-il, intarissable. Et, trois aéroports ont marqué l’histoire locale : un à Bassussarry et deux à Anglet, à la Chambre d’Amour puis à Parme !

Portraits de pilotes de guerre comme Francis Melville Lynch ou Georges Guynemer qui a habité à la Chambre d’Amour, récits d’essais audacieux, souvenirs d’aviatrices comme Adrienne Bolland ou Maryse Bastié… « Ce qui me passionne, c’est le courage de ces hommes et femmes qui ont repoussé les limites du possible », souligne-t-il.

Transmettre une mémoire vivante

Avec plus de 40 ans dans l’industrie aéronautique, Bernard Vivier connaît bien le terrain : directeur à l’aérospatiale, écrivain et colonel de la réserve citoyenne, il souhaite aujourd’hui transmettre. « La Côte basque est une terre d’aviation. Il faut que les jeunes sachent qu’ils ont leur place dans ce secteur d’avenir », conclut-il avec conviction.