Au jardin d’Ansbach, une gestion raisonnée des espaces verts
Le jardin d’Ansbach a été réhabilité pour développer la biodiversité et maintenir des espaces de détente en cœur de ville. Quatre zones d’entretien différencié ont été définies.
Espace de détente et de récréation, le jardin d’Ansbach est un lieu affectionné des Angloys. Cet écrin de verdure fait l’objet d’une attention soutenue, en particulier son patrimoine arboré. Le site compte une centaine d’arbres pour lesquels un récent diagnostic a mis en lumière la nécessité d’améliorer l’état du sol.
« Un apport organique est nécessaire pour dynamiser le sol et apporter les éléments nutritifs indispensables aux développements des végétaux », mentionne le rapport d’expertise. « La suppression du bois mort doit être réalisée pour les sujets, dont le houppier, se trouvant au-dessus des cheminements et des lieux de stationnement (bancs, aires de jeux, tables de pique-nique…). » En écho, dans le cadre du schéma directeur de la nature et des paysages angloys, les services de la Ville ont élaboré un plan de gestion différenciée et raisonnée du site.
Quatre espaces différenciés
Quatre zones ont ainsi été définies. La première, dite ornementale, se situe au nord, sur les pelouses voisines des bâtiments municipaux. Cet espace, qui accueille ponctuellement réceptions et cérémonies, bénéficie d’une tonte régulière et d’un choix de végétaux ornementaux esthétiques. Le magnolia sera ceint de ganivelles afin de limiter le piétinement et retrouver l’équilibre du sol.
Plus au sud, vers la place Jean-Monnet, les jardiniers ont opté pour une tonte différenciée afin de créer des cheminements accessibles aux usagers tout en préservant la biodiversité et l’état des sols. Ici, le plan de gestion prévoit de pérenniser le patrimoine arboré par la plantation de dix arbres d’essences différentes (érable, tilleul, merisier, chêne tauzin…).
Habitat propice à la préservation des hérissons
Côté ouest, la priorité est donnée au maintien d’un habitat favorable à la préservation des hérissons, en lien avec un projet mené par les écoles. Le plan de gestion fait état « d’une tonte adaptée pour permettre au hérisson de trouver nourriture et refuge, la création d’un bosquet composé de strates basses et arbustives, accompagné de la pose de ganivelles, la plantation de nouveaux arbres ». Les feuilles mortes seront laissées in situ comme substrat supplémentaire pour le sol.
Plus au nord, à proximité de l’aire de jeux, le constat est sans appel. « Le sol est tassé, appauvri et fréquemment inondé lors de fortes précipitations. Les racines des arbres sont apparentes et affaiblies, menaçant la survie des arbres », souligne le diagnostic. Par conséquent, les services de la Ville ont fait le choix de sanctuariser cet espace fragilisé. Il sera clos par des ganivelles pour limiter les piétinements.
Allure naturelle
« Les feuilles mortes et les branches tombées seront laissées sur place comme substrat supplémentaire pour nourrir le sol par leur décomposition », indique Michel Moncade, responsable des espaces verts. L’initiative permettra de donner vie à un véritable sous-bois urbain où les oiseaux cavernicoles – mésanges, moineaux, rouges-queues… ‒ disposeront de véritables habitats naturels au sein de trois arbres anciens taillés selon la méthode du « Coroner Cut ». Ce principe de l’arboriculture environnementale permet de laisser des arbres morts, sur pied, ou couchés, avec une allure naturelle, grâce à une taille préalable. L’ensemble des travaux engagés en avril s’échelonnera sur trois ans dans le cadre d’un plan pluriannuel de gestion.