Piment doux d’Anglet : un cadeau rare pour les visiteurs des serres
Lors de la journée portes ouvertes des serres municipales samedi 26 avril de 10 heures à 17 heures, chaque visiteur repartira avec un pied de piment doux d’Anglet. Un présent symbolique, rare et précieux, offert par Nathalie Moncade, responsable des serres et gardienne passionnée de cette variété locale menacée.
Moins célèbre que le piment d’Espelette, le piment doux d’Anglet n’en reste pas moins un emblème discret du terroir basque. Sa culture, confidentielle, est aujourd’hui assurée par une petite pignée d’irréductibles maraîchers. Parmi eux, Nathalie Moncade, responsable des serres municipales de la ville et angloye de souche, veille avec soin sur cette variété douce qu’elle considère comme un héritage familial.
« Mon père et mon grand-père cultivaient déjà ce piment. Quand mon père a pris sa retraite, il m’a transmis la graine pure. Elle n’est pas hybride, et nous faisons très attention à préserver sa qualité », explique-t-elle.
Importé par le père Cestac
Les origines de ce piment vert et doux remonteraient à l’époque de l’Abbé Cestac, fondateur de la Congrégation des Servantes de Marie. « Il aurait rapporté ce piment d’Amérique du Sud et l’aurait implanté ici, à Anglet. D’ailleurs, les Sœurs en cultivent encore aujourd’hui », raconte Nathalie.
Avec le temps, cette variété locale s’est imposée comme un élément à part entière du patrimoine angloy. Mais elle reste fragile et méconnue.
Un geste symbolique et engagé
Consciente de la menace qui pèse sur cette culture, Nathalie Moncade a souhaité profiter de la journée portes ouvertes des serres municipales pour offrir un cadeau précieux. Chaque visiteur repartira avec un pied de piment doux d’Anglet : « C’est un trésor local. »
Une culture exigeante
Cultiver le piment doux d’Anglet demande rigueur et patience. Il ne suffit pas de planter : il faut sélectionner les plus beaux piments. « et éviter les croisements avec d’autres variétés. La pureté de la graine est essentielle », précise-t-elle. Chez elle, c’est toute une tradition familiale qui perdure.
Pour pouvoir offrir un pied de piment aux visiteurs des serres municipales le samedi 26 avril, Nathalie et son équipe — Lauriane, Haizea et Maëva — ont œuvré avec minutie et savoir-faire. Elles ont préparé les semis avec soin, veillé quotidiennement sur les jeunes pousses, puis repiqué, une à une, les plantules fragiles jusqu’à obtenir 400 pots. Un véritable travail d’orfèvre, où patience et précision sont les maîtres mots.
À travers ce geste simple — offrir un pied de piment — Nathalie espère planter bien plus que des graines : une transmission, un attachement au patrimoine vivant et la préservation d’un trésor local.
Infos pratiques
Entrée libre – samedi 26 avril de 10h à 17h, aux serres municipales (quartier Girouette).
Distribution de compost et de plants de piment à partir de 11h30 (dans la limite des stocks disponibles).