« Une pièce pour se fendre la poire et repartir avec la banane ! »

Ça se passe en ville

26 juin 2024 4 min

Après une pause prolongée, la troupe théâtrale de l’Acatt à Strophes remonte sur les planches. Elle jouera sa nouvelle pièce « Mes meilleurs ennuis » le vendredi 5 juillet au Théâtre Quintaou. Pour l’occasion, nous avons rencontré la metteure en scène Marie-Laure Devaux.

Ça fait du bien de remonter sur les planches après ce long silence ?

Marie-Laure Devaux : Oh Oui ! Cela fait 6 ans que nous ne sommes pas remontés sur les planches. D’ailleurs, la dernière pièce « Le Prénom » d’Alexandre de La Patellière et de Matthieu Delaporte, nous l’avons joué à huis clos, en plein covid. Le redémarrage d’après-covid a été assez compliqué. Mais nous voilà ! Nous sommes tous ravis de vous présenter « Mes meilleurs ennuis » écrite par Guillaume Mélanie.

Qu'est ce qui vous a le plus manqué ?

M.-L.D. : Nos rendez-vous hebdomadaires, avoir un projet et voir son évolution. Mais aussi le contact avec le public a beaucoup manqué aux acteurs.

Pourquoi avoir choisi d'adapter "Mes meilleurs ennuis" ?

M.-L.D. : Je l’avais déjà dans mes tiroirs depuis plusieurs années. C’est une comédie que je trouve très drôle. De plus, elle avait fait ses preuves dans de nombreux théâtre parisiens, c’était une valeur sûre.

Combien d'acteurs jouent dans cette pièce ?

M.-L.D. : Neuf acteurs jouent dans la pièce pour 10 personnages. La troupe s’est beaucoup renouvelée cette année. Il reste trois fidèles comédiens, sinon, ce ne sont que de nouveaux acteurs. Certains n’avaient d’ailleurs jamais fait de théâtre de leur vie avant d’intégrer l’Acatt à Strophes.

Les anciens transmettent avec beaucoup de bienveillance les codes du théâtre, la gestion du stress, leur dévoilent des petites astuces pour l’apprentissage. Les membres de la troupe ont entre 22 et 71 ans. Elle est très éclectique, mais il n’existe pas de clivage d’âge ou de génération. Il y a vraiment un bon état d’esprit au sein de la troupe.

Et vous, jouez-vous dans les pièces que vous mettez en scène ?

M.-L.D. : Je suis tombée dans le théâtre lorsque j’étais petite, adolescente j’ai continué à jouer, puis étudiante j’ai commencé à faire de la mise en scène. C’est vraiment ce qui me plaît. Je joue de temps en temps des petits rôles qu’il reste, mais en général, je me consacre pleinement à la mise en scène. Je suis d’ailleurs bien aidé par Karine Saada qui est mon soutien infaillible, la responsable de la logistique. Elle s’occupe de tous les à-côtés, comme par exemple réserver les salles. C’est à elle que l’on doit la bonne gestion de l’organisation.

Comment se déroule une année de théâtre ?

M.-L.D. : Nous sommes calés sur l’année scolaire. À la demande de la troupe, j’ai organisé, cette année, des ateliers de posture, de voix, d’émotions. C’était nécessaire pour les nouveaux. Ces rendez-vous hebdomadaires m’ont permises de cerner la personnalité de chacun et de stabiliser la troupe. Ils nous ont aussi permis de faire connaissance et de faire naître un esprit d’équipe.

Puis, après deux mois d’ateliers, j’ai distribué les rôles et l’apprentissage des textes à commencer. Parallèlement, nous construisons nos décors, nous créons nos costumes. C’est une véritable aventure qui dure neuf mois.

Pouvez-vous nous faire un pitch de la pièce ?

M.-L.D. : Le lendemain d’une soirée bien arrosée pour l’enterrement de vie de garçon de leur futur beau-frère, des jumeaux s’apprêtent à assister au mariage de leur sœur. Une matinée normale en général, mais qui va tourner au cauchemar ! Ce vaudeville des temps modernes est extrêmement bien rythmé, les situations s’enchaînent, les répliques fusent, les portes claquent pour le plus grand bonheur du spectateur…

Si vous deviez résumer en trois mois votre pièce ?

M.-L.D. : Une comédie délirante actuelle.

Avez-vous déjà eu des retours des spectateurs?

M.-L.D. : Oui, nous avons reçu de nombreux mails d’encouragements. Nous avons été agréablement surpris par l’accueil du public palois, qui a ri tout au long de la pièce. À Bayonne aussi, nous avons reçu un accueil chaleureux. Ça fait vraiment plaisir d’avoir de tels retours, car au final, nous jouons pour le public. Et de voir des personnes qui ne seraient jamais venues au théâtre assister à la pièce me réjouit.

Si vous deviez convaincre les Angloys d'assister à la représentation du 5 juillet?

M.-L.D. : Venez vous fendre la poire et repartez avec la banane ! Nous sommes des amateurs mais nous travaillons comme des professionnels. Nous sommes tous perfectionnistes afin d’offrir au public une belle soirée de théâtre. D’autant plus, que le théâtre Quintaou est magnifique et que l’équipe technique est très professionnelle.

Mes meilleurs ennuis, vendredi 5 juillet, 20h30, Théâtre Quintaou, 15€, gratuit pour les moins de 12 ans.

par Alexandra Partager

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