Construire un collège au Sénégal : le défi d’Human’Isa XXV

Ici ça bouge Solidarité Dossier Les étudiants

13 février 2025 3 min

Les 67 étudiants de 5e année de l’école d’ingénieur Isa BTP d’Anglet iront, du 3 mars au 10 avril, construire un collège au Sénégal. Un projet ambitieux qu’ils ont monté de bout en bout.

Le compte à rebours est lancé. Dans quelques semaines, Lucie, Chloée, Iban et leurs 64 camarades de promotion s’envoleront pour le Sénégal afin de concrétiser leur projet de fin d’étude. Durant six semaines, du 26 février au 10 avril, les étudiants de l’école d’ingénieurs d’Anglet, Isa BTP, vont construire un collège Thiafoura, située à environ 60 km au sud de Dakar. Ce projet, mené en collaboration avec des acteurs locaux, notamment l’ONG Let’s build my school, vise à construire des infrastructures essentielles pour l’enseignement secondaire.

Lucie,du pôle logistique, explique que « cette école d’ingénieurs est la seule en France qui propose un tel projet humanitaire que les étudiants de 5e année réalisent de A à Z. Nous sommes également épaulés par les professeurs d’Isa BTP qui s’investissent eux aussi énormément ».

Ce projet solidaire s’élabore dès le milieu de la quatrième année. « Nous avons commencé à y songer en janvier 2024. Nous avons défini cinq pôles (financement, communication, événementiel, conception et logistique) afin de répartir les tâches. »

Un projet d'envergure pour l'avenir des élèves

Les étudiants ont contacté chacun une association. Puis, après une étude de faisabilité, et le vote de la promotion XXV, la construction d’un collège au Sénégal a été retenue. Ce projet  va permettre aux petits Sénégalais de poursuivre leurs études après l’école primaire. Les futurs ingénieurs en bâtiment vont monter un collège de 4 salles de classe, un bâtiment administratif et des sanitaires.

Le collège se veut fonctionnelle et durable. Les salles de classe de 64 m² offrent un cadre optimal pour l’apprentissage, tandis que les bâtiments, d’une hauteur de 4,68 m, favorisent la ventilation naturelle et le confort thermique.

Une conception adaptée aux contraintes locales

Le projet repose sur des modes constructifs combinant maçonnerie, parpaings de béton, briques de terre locale et ossature bois.

Jusqu’aux fenêtres, les murs seront construit en béton, puis au delà par des briques de terre. La toiture, conçue en panneaux sandwich, reflète la chaleur et limite l’effet de four sous les toits. Une ventilation naturelle optimisée par de grandes ouvertures et des claustras assure une circulation d’air continue.

Un financement solidaire mais toujours pas bouclé

Pour réaliser ce projet, les étudiants ont multiplié les actions de financement. Missions d’intérim, ventes aux enchères, lotos, tombolas, soirées, ont permis de récolter une part significative du budget. Plusieurs partenaires et des particuliers ont soutenu les étudiants aussi bien en dons de matériels qu’en participation financière.

Une cagnotte en ligne a également été mise en place pour ceux qui souhaitent soutenir cette initiative afin de pouvoir boucler leur budget avant de partir : https://www.helloasso.com/associations/human-isa-xxv/collectes/cagnotte-human-isa-xxv.

Un chantier dirigé par les étudiants

Afin d’être opérationnels sur place, les étudiants ont suivi plusieurs formations aux techniques de construction qu’ils appliqueront sur le terrain. « En préparation de notre départ, nous avons déjà suivi des formations en brique de terre crue et en charpente, et d’autres sont prévues en plomberie, électricité et maçonnerie », explique Lucie Bats, du pôle logistique.

Dix étudiants, appelés les « Éclaireurs », partiront le 26 février pour préparer le terrain et effectuer les premiers travaux de fondation. Ils joueront un rôle essentiel pour assurer l’efficacité de l’intervention dès l’arrivée du reste de l’équipe le 3 mars.

Un engagement total jusqu’au bout

Avant de s’envoler, les étudiants doivent finaliser encore plusieurs dossiers comme celui du financement. Ils sont également en train de boucler chacun leur caisse remplie d’outils dont ils auront besoin sur place.

Le 10 avril, ils rentreront en France avec la fierté d’avoir contribué à un projet solidaire, réalisé de A à Z, qui aura un impact concret sur l’éducation au Sénégal.

par Alexandra Partager

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