Grâce à l’épicerie sociale, ils sont partis en vacances
Ils sont cinq, ne se connaissaient pas avant que l’épicerie sociale ne monte un projet vacances. Après près d’un an de préparatifs, ils sont partis ensemble pour quatre jours dans la vallée d’Aspe. Ils sont revenus enchantés de leur séjour.
Françoise, Stéphanie, Delphine et Didier ont encore des étoiles dans les yeux lorsqu’ils se remémorent cette petite escapade dans la vallée d’Aspe. Cette aventure leur a boosté le moral et leur a donné envie de poursuivre l’histoire ensemble.
Le projet vacances, porté par l’épicerie sociale, est l’œuvre d’un collectif de travailleurs sociaux de diverses structures sociales angloyes ( le CCAS et le service social du département : SDSEI). « Le collectif a proposé cette idée à une dizaine de bénéficiaires et nous avons tout de suite été emballés », explique Stéphanie. Parmi les volontaires, Didier, 58 ans, Françoise, 66 ans, Delphine, 50 ans, Stéphanie, 42 ans, et Lambert ont adhéré volontiers.
Un moment de partage et de convivialité
Près d’un an avant le départ, les professionnels réunissent le groupe afin de poser les bases du projet. « Vous pouvez partir seul ou en groupe », leur explique Laure, conseillère engagée de l’épicerie sociale. Sans hésiter, ils optent pour l’aventure collective. Ils viennent pourtant juste de se rencontrer mais l’envie de partager cette expérience prime. Car, au-delà du dépaysement, ils recherchent « un moment de partage et de convivialité », confie Françoise.
Pour que le rêve devienne réalité, les futurs vacanciers doivent se retrousser les manches. Ensemble, ils organisent diverses actions pour financer leur escapade : vente de muguet, confection de gâteaux pour le Festival des Jours Heureux, ou encore vente de crêpes lors du grand déballage. L’épicerie les accompagne sur certaines opérations, tandis qu’ils s’investissent personnellement pour d’autres.
« Ces moments de préparation nous ont permis de tisser des liens solides », se souvient Françoise.
Une alchimie est née
À force de se retrouver dans la cuisine de l’épicerie, une certaine complicité s’est installée. « On ne savait pas si ça collerait entre nous, mais très vite, on s’est super bien entendus », raconte Françoise avec un sourire. « On a même été ensemble à un concert aux Écuries de Baroja », ajoute Delphine.
Ces moments de partage donnent un élan nouveau à chacun. « Ça m’a redonné la pêche », confie Stéphanie, enthousiaste.
« Un second souffle »
Ensemble, ils choisissent la destination : « Nous avions tous envie de partir à la montagne. » En septembre 2024, direction vallée d’Aspe, en forêt d’Issaux, pour quatre jours de plein nature. «Là-bas, on était déconnectés. Pas de réseau téléphonique, juste nous et la nature », raconte Didier. « Ça fait un bien fou », souffle Delphine.
Le programme, à la fois reposant et dynamique, a été soigneusement pensé : exploration des grottes de La Verna, repas dans un restaurant étoilé, jeux de société… Chaque activité a contribué à renforcer l’esprit de groupe. « C’était comme un second souffle », avoue Stéphanie, heureuse de s’être accordé une pause loin de son quotidien de maman.
De retour à Anglet, le petit groupe n’a qu’une idée en tête : repartir ensemble. Et cela tombe plutôt bien, car il leur reste encore un bon budget dans leur enveloppe. Ils ont ainsi profité d’une journée à San Sebastián et ont planifié quatre jours aux Bardenas en avril prochain. Ils envisagent même un autre voyage.
Un nouveau projet personnel pour l’été 2025
Pour l’instant, ils sont en pleine réflexion et cherchent des idées pour constituer une cagnotte pour leurs prochaines vacances, qu’ils organiseront cette fois-ci, sans l’épicerie sociale.
En attendant, les moments partagés se poursuivent. Dernièrement, Françoise a même initié ses compagnons à l’art de confectionner le foie gras. « Un atelier parfait à l’approche des fêtes », plaisante-t-elle.
Au-delà des souvenirs, cette initiative a transformé la vie de ces cinq vacanciers. « Ce n’est pas qu’un voyage, c’est une aventure humaine », résume Didier. Une aventure qui pourrait bien inspirer d’autres bénéficiaires à franchir le pas.