Kauli Vaast : « C’est un honneur de poser mes empreintes sur la Surf Avenue d’Anglet »

Kauli, tu es devenu champion olympique à Paris 2024 : qu’as-tu ressenti en remportant cette première médaille d’or française en surf ?

Kauli : C’est compliqué à décrire. L’émotion du moment ressemble plus à une violente décharge de joie, tellement forte qu’on ne comprend pas bien ce qui se passe. Après coup, j’ai ressenti beaucoup de fierté, encore plus en réalisant le chemin parcouru depuis le jour où mon home spot a été choisi.

Tu vas poser ton empreinte à l’Anglet Surf Avenue, aux côtés de légendes comme Kelly Slater ou Justine Dupont. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

K. : C’est un honneur, et je réalise que c’est le fruit d’un travail bien fait. Ces légendes ont marqué l’histoire de notre sport. Quand Anglet m’a proposé de rejoindre ces noms prestigieux, je n’ai pas hésité une seconde.

Qui t’en a parlé et pourquoi as-tu accepté ?

K. : C’est Antoine, avec qui je travaille depuis longtemps, qui m’a parlé de la demande. Je connaissais cette avenue du surf, alors je n’ai pas hésité une seule seconde.

Quand as-tu découvert Anglet ?

K. : Je viens dans la région depuis que je suis tout petit. Avec Vincent Guelfi, Miky Picon, Jérémy Florès… on a écumé tous les spots du coin. Ils m’ont fait découvrir très tôt les bancs de sable et m’ont emmené sur les compétitions locales, dont celles d’Anglet. C’est définitivement une ville de surf.

Que penses-tu d’Anglet et de ses vagues ? Que t’inspire cette ville du surf basque ?

K. : C’est une ville tournée vers l’océan, où il fait bon vivre. J’aime les beach breaks et j’apprécie la compétition, donc j’ai eu la chance de venir faire le QS ici. J’ai aussi découvert les bons restaurants du coin, notamment celui de mes amis tahitiens, Manava.

Depuis tes débuts à Tahiti jusqu’à aujourd’hui, est-ce que ton rapport à l’océan a évolué ?

K. : Oui, il évolue avec les voyages et avec l’âge. Je réalise que nous vivons dans un écosystème fragile dont il faut absolument prendre soin. C’est vital.

Quel message aimerais-tu transmettre aux jeunes surfeurs et surfeuses de la région qui rêvent de suivre ton parcours ?

K. : Un message simple : il faut travailler dur, très dur ! Cela semble évident, et ça l’est, mais c’est tellement difficile de repousser ses limites au quotidien. Si vous avez le courage de le faire, ça vaut vraiment le coup. Il faut foncer et se donner les moyens.

En dehors de la compétition, quels sont tes projets ou envies pour les mois à venir ?
K. : Mon projet est simple : me qualifier pour le CT. Avec mon équipe, je me concentre à 100 % sur cet objectif. J’aurai du temps pour moi en fin de saison, mais pour l’instant, c’est très basique : entraînement, entraînement, entraînement.

Un souvenir marquant en compétition que tu pourrais partager avec nous ?

K. : Je pense au moment où je réalise que je suis champion olympique, et à la connexion immédiate avec Jérémy. C’était fou, tellement fort.

Une session idéale de surf pour toi, c’est où, avec qui, et dans quelles conditions ?

K. : À la maison, très tôt le matin, avec un bon 2 mètres, entouré de ma famille : papa, Aelan, Naiki… Et après, un bon petit-déjeuner préparé par la vraie boss de la maison : ma maman !

Photo : Reuters