Le film de Jérémy Florès au Festival de film de surf d’Anglet
Le Festival du Film de Surf d’Anglet signe un joli coup en décrochant les droits de diffusion de Dos au mur, le documentaire bouleversant consacré à Jérémy Florès. L’ex-champion y livre un témoignage rare et sincère sur la maladie qui a mis fin à sa carrière. Une projection incontournable à découvrir à la Chambre d’Amour le 30 août.
Un pari réussi. Pour l’équipe organisatrice du Festival du Film de Surf, il était impensable de ne pas montrer au public Dos au mur, le documentaire coup de poing dans lequel Jérémy Florès, surf français à la renommée internationale, se livre comme jamais. Obtenir les droits de diffusion n’a pas été simple, mais la détermination des organisateurs a payé. Et le résultat promet un moment chargé d’émotion.
Au delà d’un film de surf, Dos au mur, est une plongée intime et sans tabou dans la vie d’un champion qui s’est investi depuis son enfance dans son sport jusqu’à devoir affronter une terrible nouvelle.
Ses peurs, ses doutes
À seulement 33 ans, Jérémy Florès met un terme à sa carrière professionnelle. Une décision brutale, à l’image de la nouvelle qui vient de tomber : une tumeur au cerveau. Le documentaire, tourné après son retrait du circuit en 2022, revient sur cette épreuve avec pudeur.
On y voit le surfeur passer une IRM au centre hospitalier de Bayonne, attendre les résultats, apprendre la nouvelle, puis ouvrir la porte de son intimité. Il évoque ses peurs, ses douleurs, sa fatigue, ses doutes. Sans fard, sans détour.
Briser le silence
Florès n’a jamais été un sportif comme les autres. Il a toujours vécu avec une féroce intensité ses victoires, ses défaites. Dans Dos au mur, il poursuit cette démarche de sincérité absolue. « J’en avais marre de cacher la vérité », confie-t-il dans L’Équipe. « Il fallait que je sois honnête jusqu’au bout. »
Avec ce film, il montre que même les sportifs de haut niveau peuvent être atteints de maladies graves. Que derrière les exploits, il y a parfois des corps usés, des esprits fragilisés.
Un tournage éprouvant
Le documentaire n’a pas été simple à tourner. Six heures d’interviews, étalées sur deux jours, qui ont laissé l’ancien champion vidé, épuisé. Lui qui souffre encore de troubles cognitifs et de perte de mémoire a dû se replonger dans des souvenirs douloureux. Mais c’était nécessaire. Pour transmettre. Pour alerter.
Une projection attendue comme un événement
Grâce à la ténacité de l’équipe du Festival du Film de Surf, le public angloy pourra découvrir ce film en avant-première locale. Une fierté pour les organisateurs, bien conscients de l’impact d’un tel témoignage.
Un documentaire à ne surtout pas manquer, non seulement pour les passionnés de glisse, mais pour toutes celles et ceux qui ont envie de découvrir le combat d’une vie. Avec pudeur et sans tabou, Jérémy Florès, offre une belle leçon de vie : celle de la résilience, du refus d’abandonner, même quand on a le dos au mur.
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