Les chemins du couchant : Une œuvre éphémère de Flora Moscovici à la Biennale d’Anglet
« Les chemins du couchant », une œuvre monumentale et éphémère créée à partir d’un rond-point et des allées de La Barre. En utilisant des techniques à la chaux et en s’inspirant des couleurs changeantes de la nature, Flora Moscovici a transformé un espace ordinaire en une expérience sensorielle unique reliant les œuvres de la Biennale entre elles.
Flora Moscovici commence par déambuler dans le lieu pour s’imprégner de l’environnement et s’inspirer. « L’emplacement n’était pas précisément fixé au départ », explique-t-elle, « juste le souhait de travailler sur le sol ». Finalement, c’est un rond-point qui a retenu son attention, offrant de multiples perspectives car son œuvre ne peut être entièrement appréciée que vue du ciel.
Une palette inspirée par le lieu
Le titre de l’œuvre s’est imposé au fil des esquisses, et les gammes de couleurs ont été inspirées par le ciel changeant et l’herbe environnante. Utilisant des techniques à la chaux pour leurs qualités lumineuses et poudreuses, ses peintures sont conçues pour évoluer et disparaître avec le temps, reflétant ainsi la nature éphémère de l’existence. « Le message que je souhaite transmettre, c’est surtout la beauté fugace de l’existence et la trace évanescente du temps », souligne-t-elle.
Des défis techniques relevés en dix jours de création
Pour réaliser cette œuvre monumentale, Flora Moscovici a développé une méthode unique, utilisant un pulvérisateur à pompe agricole, adapté pour appliquer une chaux très diluée. Elle a travaillé avec une équipe d’assistants, deux jeunes artistes, un agent de la ville d’Anglet et une stagiaire, qui l’ont soutenue dans les aspects logistiques. « Les principaux défis ont été de bien gérer les quantités de peinture et la météo », confie-t-elle. « Une tempête a même apporté du sable, abîmant une partie de l’œuvre qu’il a fallu retoucher ».
Une artiste en constante évolution
Chaque nouveau projet représente pour Flora Moscovici une opportunité d’apprentissage et d’adaptation. Son art évolue constamment, influencé par les nouveaux lieux et contextes qu’elle rencontre. Parmi ses inspirations, elle cite James Turrell pour son travail sur la lumière et l’espace, ainsi que Joan Mitchell pour l’importance du geste. Elle s’inspire également de la danse, intégrant des éléments de mouvement dans son processus créatif.
Son plaisir, interagir avec le public
À la Biennale d’Anglet, les visiteurs, en marchant sur son œuvre, sont invités à laisser libre cours à leurs sensations et leur imagination. Les premiers retours ont été très positifs, beaucoup de visiteurs ressentant de la joie et une certaine rêverie. « Mon but est de transformer le quotidien », affirme-t-elle.
Après la Biennale d’Anglet, elle poursuivra ses projets avec une œuvre murale au canal Saint-Denis pour la commune d’Aubervilliers dans le cadre des Jeux Olympiques, et un projet à Limoges sur la réhabilitation d’une imprimerie, où elle travaillera cette fois-ci en intérieur sur des murs d’escalier.
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