Stéphane Narran à Anglet : en attente de greffe, il roule pour le don d’organes

Ils sont arrivés peu après 17 heures. Un comité d’accueil les attendait sur le parvis de l’hôtel de ville d’Anglet. Stéphane, en attente de greffe, son épouse, Hélène, et leurs accompagnants, des membres des associations France ADOT 64 et France Rein 6, sont tout sourire et heureux d’arriver. « Ca va, la fatigue ne se fait pas trop sentir, confie Stéphane, le plus douloureux ce sont les fesses« . Stéphane alterne une journée vélo, une journée dialyse. « Obligatoire en attendant la greffe de rein. Mon frère, lui, a pu être transplanté », explique celui qui a aussi subit un triple pontage..

En attente d’une greffe de rein, Stéphane Narran, originaire de Montauban, a décidé de traverser l’ouest de la France à vélo pour sensibiliser au don d’organes. Ce mardi 22 juillet, son périple fait escale à Anglet.

Parti le 8 juillet de La Rochelle, Stéphane a parcouru plus de 600 kilomètres pour une cause qui le touche au plus près : le don d’organes. Atteint du syndrome d’Alport, une maladie génétique rare, ce quinquagénaire vit sous dialyse depuis des années et attend aujourd’hui une quatrième greffe rénale.

« Si on ne dit pas non, nous sommes tous donneurs »

Accompagné de son épouse, également aidante au quotidien, il a fondé en mars dernier l’association Le Nez dans le guiDon d’organes. Une initiative militante et pédagogique, qui vise à informer le grand public sur les enjeux du don post-mortem. Avec son association, il souhaite aussi lutter contre les réticences persistantes. « Si on n’a pas dit non, nous sommes tous donneurs », rappelle Hélène. « Mais sur le terrain, les refus restent très nombreux. À chaque fois, ce sont des vies qu’on ne sauve pas. »

Un périple de La Rochelle à Biarritz

Leur parcours, construit autour des centres de dialyse disponibles sur la route, les a menés de Rochefort au Médoc, en passant par Léon, où ils ont été rejoints par des membres des associations France ADOT 64 et France Rein 64. Ensemble, ils ont rallié Anglet, l’avant-dernière étape de ce périple à la fois physique et symbolique qui s’achève à Biarritz.

Faire entendre la voix des patients

Lors de son étape à Anglet, Stéphane a été reçu en mairie par le premier édile Claude Olive. Le maire a rappelé que plus de 900 personnes meurent chaque année faute de greffe, et que pour cette raison, la mobilisation citoyenne est donc essentielle.

Pour Stéphane, pédaler est devenu une forme de témoignage pour faire entendre la voix des malades.

Demain la journée de repose de Stéphane sera consacrée à la dialyse. En attendant une greffe de rein…