Hugo Lamarque transforme les bouchons de vin en œuvres d’art XXL

Tout a commencé par un bocal. Dans la famille Lamarque, le grand-père marchand de vin avait pour habitude de conserver précieusement les bouchons de chaque événement familial. « Chaque bouchon est un fragment de mémoire », explique Hugo, 24 ans. C’est en sculptant son premier bouchon à 18 ans pour rendre hommage à ce grand-père que l’idée a germé.
Diplômé d’école de commerce mais surtout héritier d’une lignée d’artistes-entrepreneurs, Hugo puise son inspiration dans cette transmission familiale. « À l’ère des réseaux sociaux où on surfe sur beaucoup d’inutiles, le bouchon symbolise l’essentiel : les moments partagés en famille. »

French Castle, le nom qu’il a choisi pour valoriser le patrimoine français, propose bien plus que de simples objets décoratifs. Partant d’un format de 30 centimètres, Hugo a rapidement compris le potentiel de ses créations XXL. « En regardant mon premier bouchon géant, j’ai réalisé qu’il pouvait faire un tabouret. »
Aujourd’hui, sa gamme s’étend des tabourets aux tables hautes, en passant par des lampes design. Chaque pièce naît d’un bois français travaillé à la sculpture ou à l’aérographe, avec une précision d’orfèvre qui peut nécessiter plusieurs semaines de travail.

Le défi le plus complexe ? Obtenir l’autorisation des châteaux prestigieux pour reproduire leurs bouchons emblématiques. « Au démarrage, j’ai rencontré beaucoup de portes fermées », avoue Hugo. Mais sa passion du détail fait la différence : il retrace l’évolution des graphismes selon les millésimes, étudie les techniques de l’encre au laser.
Cette approche minutieuse séduit une clientèle variée : amateurs de vin, vignerons, particuliers cherchant un cadeau personnalisé pour un événement ou un mariage. Grâce à un configurateur en ligne, chacun peut créer son bouchon sur mesure.

Installé à Anglet, Hugo développe son entreprise avec un ami gestionnaire et forme déjà un apprenti. Ses créations, filmées pour les réseaux sociaux, sont devenues virales et s’exportent dans le monde entier. Les tarifs oscillent entre 150 euros pour une pièce standard et 5000 euros pour une œuvre d’art sophistiquée.
Son rêve ? « Être reconnu comme un artiste promoteur de l’image de la France dans le monde entier. » Le bouchon qui le fait fantasmer : celui du château Smith Haut Lafitte, qu’il trouve « véritablement très esthétique. »
En transformant un simple bouchon en mobilier d’exception, Hugo Lamarque réinvente l’art de vivre à la française, une sculpture à la fois.