Lola Camus croque la vie … avec ses aquarelles
Lola Camus est aquarelliste. Elle croque des instants de vie, essentiellement sur la plage, son terrain de jeu favori. Surfeuse, elle-même, elle apprécie particulièrement observer les surfeurs et retranscrire, avec ses aquarelles, leurs mouvements sur les vagues. La jeune femme nous dévoile son activité-passion.
Quand et comment avez-vous découvert le dessin ?
Lola Camus : J’ai toujours aimé dessiner. Depuis petite, je dessine. D’ailleurs ma mère a retrouvé mes carnets de dessins lorsque j’étais petite. Elle les avait conservés.
Pouvez-vous nous parler de votre formation artistique ?
L.C. : J’ai suivi les cours de l’école supérieure d’art et de design de Saint-Étienne. J’étais attirée par le graphisme. J’ai d’ailleurs commencé à travailler en tant que graphiste pour la marque Pull In. Puis, j’ai collaboré avec la marque Feeka en tant que dessinatrice.
Pourquoi avez-vous choisi l’aquarelle comme principal medium ? Qu’est-ce qui vous attire dans cette technique en particulier ?
L.C. : Je me suis petit à petit tournée vers l’aquarelle, car c’est un médium compact, que l’on peut transporter facilement en voyage. C’est notamment lorsque je suis partie découvrir le Cap Vert avec mon sac à dos que j’ai opté pour l’aquarelle. J’ai eu vraiment le coup de cœur pour cette technique. Même si je travaille avec d’autres techniques, je reviens toujours à l’aquarelle.
Quels types de sujets vous inspirent le plus ?
L.C. : J’aime la nature, un peu la montagne et beaucoup l’océan. Je trouve que ce sont des endroits méditatifs. J’habite Anglet, je peux facilement me rendre à la plage. J’aime le bruit des vagues, c’est assez hypnotique. D’ailleurs, je dessine principalement à la plage, j’aime l’ambiance qu’elle dégage. Il y a toujours du mouvement. J’adore l’effervescence de l’été car il y a toujours plein d’anecdotes à dessiner. Je croque des petites saynètes de vie sur la plage.
Qu’aimez-vous dans cette technique ?
L.C. : C’est une technique assez aléatoire. Je n’ai jamais une idée précise de la finalité. En fonction de la quantité d’eau, la couleur se disperse plus ou moins. Une fois sèches, les couleurs changent.
Comment choisissez-vous vos palettes de couleurs pour chaque œuvre ?
L.C. : Mes tableaux sont souvent très colorés. Les couleurs traduisent mes humeurs. En hiver, les dessins sont plus chargés. Cela traduit sans doute un gros manque de soleil.
Combien de temps mettez-vous pour faire un tableau ?
L.C. : Ça dépend de la taille du tableau, mais c’est en général très long, car il y a beaucoup de détail sur mes aquarelles. Je peux passer des jours à peaufiner les détails comme par exemple les poils ou les tatouages sur mes personnages.
Quels sont les thèmes ou les messages que vous souhaitez exprimer à travers vos aquarelles ?
L.C. : Je recherche à transmettre la joie. Tous les paysages sont doux et puissants à la fois. Je dessine des gens heureux, beaucoup de baigneurs, de surfeurs. J’ai envie de transmettre une énergie super positive. J’essaie de mettre en avant des spectacles qui s’offrent à moi. Souvent, je m’assieds sur la plage et j’observe.
A chaque fois, il y a un détail qui m’interpelle et qui me pousse à le retranscrire avec mes pinceaux. En général, j’ai toujours mon matériel avec moi. Mais si jamais je ne l’ai pas, j’emmagasine tout dans ma tête et en rentrant chez moi je peins.
J’aime aussi dessiner les femmes surfeuses, car je trouve qu’elles sont sous représentées. Étant moi-même surfeuse, je trouve parfois qu’on manque de considération, même si les mentalités commencent à changer.
Peut-on acheter vos œuvres ?
L.C. : Oui bien sûr. J’ai exposé pendant un mois à Olatu. J’expose dans différents lieux. Je peux aussi être contacter par instagram. Je vends les originaux à partir de 120 € mais je vends aussi des tirages limités à 10 exemplaires à partir de 20€.