A la cantine d’Anglet : du local dans les assiettes !

Depuis 6h30 ce matin, le personnel de la cuisine d’Évariste-Galois s’affaire. Comme chaque jour, l’équipe va préparer plus de 400 repas pour les élèves de Galois. A cela s’ajoute, les repas pour les écoles Camiade et Sutar ainsi que pour la crèche du même nom. Au menu aujourd’hui : salade de tomates et thon, sauté de bœuf, frites de patates douces, yaourt et spéculos.

Ça s’active dans la vaste cuisine de l’école. Chaque membre de l’équipe est à son poste. A l’image de Valérie qui fait mijoter le bœuf sauté tandis qu’Atsou, à ses côtés, gère les frites de patates douces. Claudie, la responsable, se déplace de poste en poste, pour veiller au bon déroulement de la confection des repas.
À Anglet, on ne plaisante pas avec l’alimentation des enfants ! La Ville met le paquet pour que les petits Angloys aient des repas de qualité.
Cette année, la grande nouveauté, c’est la reprise en régie directe des approvisionnements pour les cantines. Un choix qui garantit des produits locaux dans les assiettes, en misant sur les circuits courts.

Une décision qui a fait l’unanimité lors du conseil municipal de juin, après une étude menée fin 2023-début 2024. L’objectif ? Offrir des repas de qualité tout en gardant un œil sur le budget, et en soutenant les producteurs locaux.
Henri Murillo en est le chef d’orchestre. Il gère les approvisionnements et recherche autant que faire se peut des fournisseurs locaux. Résultat ? Des partenariats avec des fournisseurs du coin : la coopérative Axuria pour la viande, Biozkaria pour du bœuf bio, des fermes locales pour les produits laitiers, et même des légumes bio livrés par Iparlab.

Au total, ce sont 1 750 repas qui sont préparés quotidiennement pour les écoles, les crèches et les centres de loisirs de la ville. Six groupes scolaires sont équipées de cuisines professionnelles où des équipes de 35 cuisinières et agents polyvalents transforment des produits bruts chaque jour.
« Avoir des cuisines au sein des établissements scolaires permet de servir des plats chauds confectionnés sur place. C’est un gage de qualité nutritionnelle », souligne Anaïs Bente, directrice du service Enfance, jeunesse et famille.

Pour les écoles sans cuisine sur place, les repas arrivent tout chauds depuis la cuisine centrale de l’école Évariste-Galois. Une organisation millimétrée pour que chaque enfant profite de repas cuisinés réalisés avec soin. « Contrairement aux autres cuisines, nous commençons à 6 h30 afin de pouvoir livrer à temps les autres écoles et la crèche », explique Claudie.

Ici, les repas sont confectionnés comme à la maison et chaque menu est composé de cinq éléments. Entrée, plat principal, accompagnement, fromage ou laitage, et dessert. Lors d’une commission, une diététicienne élabore les menus afin que les enfants mangent équilibré tout en se régalant. « Dans les assiettes des petits, on retrouve 32 % de bio, contre les 20 % requis par la loi », insiste Francis Gausset, responsable du service restauration.
« C’est un choix de la Ville », affirme fièrement Nicole Darrasse, adjointe à l’Action éducative, à la Petite enfance et à la Famille.

Dans les cantines angloyes, les agents de la ville traquent le gaspillage alimentaire. Les élèves sont sensibilisés à cette cause et les cuisinières sont à l’écoute des petits, même s’il est impossible de leur proposer des burgers et des frites tous les jours ! Elles essaient cependant de réaliser des recettes qui pourront plaire au plus grand nombre.

Les animateurs servent à l’assiette, les enfants sont encouragés à goûter à tout et à ne pas jeter. Et ça marche ! seulement 79 grammes de nourriture sont jetés par repas, loin des 110 grammes de moyenne nationale. Un bel exploit, qui prouve que sensibiliser les enfants au gaspillage porte ses fruits.

Le midi, lors du premier service, les élèves mangent avec appétit. Ils dévorent leurs assiettes, même si certains sont moins friands de crudités.

Les frites de patates douces font l’unanimité : « Je ne connaissais pas et c’est super bon », affirme Ziad, élève de CM2. Jean, un de ses camarades de table met un 10/10 au repas, Ousmane lance un  8/10.
Avec de telles appréciations, le pari semble à 100 % réussi. C’est donc une recette gagnante pour les cantines angloyes !