Aller à l’école à pied fait son chemin

Ça se passe en ville

23 janvier 2024 3 min

L’initiative de ramassage scolaire à pied se poursuit encore cette année. Ce programme, actuellement en vigueur à l’école Jules-Ferry, propose quatre itinéraires.

L’air est humide ce mardi matin, rue Graville. La grisaille s’est même invitée sur le trajet de la ligne Ansbach jusqu’à l’école Jules-Ferry. Pourtant à la première station de l’une des quatre lignes de pédibus, Alexandre et sa fille Betty, 10 ans, Caroline et sa petite Zoé s’apprêtent à rejoindre l’école à pieds. Les enfants sont heureux de se retrouver. Plusieurs matins par semaine, si le temps le permet, Betty, Zoé, Jaya, et d’autres enfants suivent un trajet bien défini pour rejoindre leur établissement scolaire.

C’est agréable de voir les enfants partir à l’école en chantant

Comme une ligne de bus, les quatre arrêts portent un nom et ont un horaire précis. Ces habitués de ce mode de transport ont commencé à fréquenter car-à-pattes en mai dernier. « Retrouver les copains pour se rendre à l’école est une motivation supplémentaire pour ma fille », raconte la maman de Zoé. « C’est agréable de voir les enfants partir à l’école en chantant», renchérit-elle.

Moins de pollution et plus d’autonomie

L’objectif de ce projet s’inscrit dans une politique de développement durable :  un car-à-pattes, c’est moins de pollution car moins de dépose-minute en voiture, plus d’autonomie pour les enfants, plus de sécurité et une action citoyenne écologique. « La Ville se mobilise pour la promotion des déplacements sûrs et non polluants en proposant une alternative à l’utilisation croissante de la voiture sur les courts trajets », souligne Delphine Butet, chargée de mission mobilités.

 Le car-à-pattes est une solution conviviale qui crée du lien social

« Le trajet choisi ne doit pas excéder 1 km, soit maximum 20 min de marche. La Ville doit également garantir une voirie en bon état », poursuit la chargée de mission.

Une vingtaine de famille

Une première expérimentation a été réalisée au printemps dernier autour de l’école Jules-Ferry. Une vingtaine de familles ont répondu à l’appel, réparties sur quatre lignes différentes (Ansbach, Busquet, Quatre-Cantons et El Hogar). Les lignes sont en réalité des trajets qui permettent de retrouver des écoliers à différents endroits sur le chemin. L’enfant attend à son arrêt le passage du groupe de marcheurs en herbe et de parents volontaires pour partir en classe. « Généralement, il y a pratiquement autant d’enfants que d’accompagnateurs », sourit Mathilde, l’animatrice de l’association qui gère l’organisation du dispositif. « Une fois le groupe de familles constitué, les parents s’organisent entre eux. A terme, ils doivent prendre en main car-à-pattes et s’approprier ce mode de transport. »

Nous formons parents et enfants à la sécurité routière

« Nous les sensibilisons aux dangers potentiels tout au long du parcours. », poursuit Mathilde de Terre Buissonnière. D’ailleurs, Zoé, 4 ans, l’une des pionnières de Car-à-pattes, a bien retenu les recommandations : « Je marche du côté du mur ou sur le chemin du petit bonhomme », explique la petite blonde qui réclame chaque matin à sa maman d’« aller à l’école en car-à-pattes ».

Pour plus d’informations : ecomobilite@terrebuissonniere.org

 

par Alexandra Partager

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