« Je nage, je sauve » : cette année, les jeunes se jettent à l’eau

Ce mardi matin, les élèves de CM2 d’Édouard-Herriot arrivent au guidon de leur vélo à la plage de Marinella. Après avoir assisté à l’enseignement théorique du dispositif « Je nage, je sauve », ils vont pouvoir mettre en pratique, le temps d’une demi-journée, les premiers gestes de secours. Et grande nouveauté cette année, les élèves vont suivre une séance à l’eau afin d’appréhender les vagues, les courants et être sensibilisés aux dangers de l’océan.

Accueillis par les éducateurs de la Ville et des Guides de bain angloys, les élèves sont répartis en groupe de 8 au sein des différents ateliers. Ce matin, les sauveteurs en herbe sont très enthousiastes à l’idée de sauver la vie de ce pauvre mannequin victime d’un arrêt cardiaque.

Trois CM2 s’affairent alors autour de la victime : le premier appelle les secours, le deuxième s’occupe du massage cardiaque tandis que le troisième dispose les électrodes sur le corps du mannequin pour lancer le défibrillateur. L’éducateur les félicite, la victime est saine et sauve.

Un autre groupe est en charge de placer des victimes de malaise en position latérale de sécurité (PLS), sous la supervision de Jean-Yves, éducateur sportif de la Ville.

Pour la première fois depuis la création du dispositif, les élèves vont pouvoir se jeter à l’eau, pour leur plus grand bonheur. Si certains ont pu montrer quelques appréhensions très vite effacées grâce à l’encadrement des professionnels, la majorité n’attend qu’une chose, à l’image de Maialen qui souhaite « courir pour plonger sous les vagues ».

Cet atelier a pour objectif de confronter les jeunes Angloys aux dangers de l’océan (courant, marées, baïnes) sous la forme de jeux et de démonstrations par les maîtres-nageurs sauveteurs. D’après Yohann, animateur et surveillant de baignade, beaucoup d’élèves pratiquent le sauvetage côtier aux Guides de bain angloys et n’éprouvaient ainsi aucune appréhension à l’idée d’un atelier en mer.

Pour Vincent Aldon, professeur des écoles et membre de l’AGBA, il était primordial que les élèves puissent effectuer un atelier dans l’océan. « Les élèves étaient frustrés d’être sur la plage et de faire des jeux de sable plutôt que de se mettre à l’eau. Même si les enfants suivent des cours de natation en piscine avec l’école, il manquait clairement cet atelier dans le dispositif Je nage, je sauve », ajoute-t-il.

Dans l’eau, les 8 élèves sont encadrés par quatre adultes, David, maître-nageur de la ville et responsable du BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique) à l’AGBA, Jacques, également de l’association des Guides de bain angloys, Yohann, animateur et surveillant de baignade et Vincent leur enseignant.

Finalement, tous les élèves ayant pris part à ce dispositif ont participé à l’atelier dans l’eau, bilan très positif pour les éducateurs. Les futurs sauveteurs se sont montrés tous très volontaires durant ces deux demi-journées et certains possédaient déjà de nombreuses connaissances sur le sujet.

Pour Margot, 11 ans ayant déjà fait du sauvetage, le point phare était le moment d’aller à l’eau, « pour une fois qu’on peut aller à la plage avec l’école », si elle ne souhaite pas en faire son métier, elle réfléchit néanmoins à devenir sauveteuse côtière durant les étés. Scarlett, 11 ans également, a quant à elle préféré l’atelier massage cardiaque, estimant qu’il est plus simple d’apprendre ces gestes dès le plus jeune âge.

La demi-journée à Marinella terminée, les élèves, le sourire aux lèvres, ont ôté leur combinaison, se sont séchés et ont enfourché leur vélo pour rejoindre leur école.