L’agora prend la clé des champs
L’esplanade du Cœur de campus Montaury est métamorphosée. Le béton a cédé sa place à un îlot végétal.
Maintenant que le ballet de tractopelles et de tracteurs qui déchargeaient des remorques de terre a pris fin, les étudiants, qui passent à la hâte pour rejoindre leur campus, sont unanimes. « Les travaux ont avancé super vite. La Ville a transformé la dalle béton en îlot de fraîcheur. C’est en phase avec les enjeux actuels liés au réchauffement climatique. L’endroit va devenir super agréable. »
1 600 m2 d’espace végétalisé et 71 arbres de haute tige
L’agora comporte désormais deux parties : sur la première, d’une superficie de 1 600 m2, 71 arbres de haute tige permettront « aux étudiants de profiter de l’ombre, le plus rapidement possible » et de la pelouse. Des magnolias géants, des gleditsias (féviers d’Amérique) et des lagerstroemias, ainsi que 1 800 plantes couvrantes ornent cette partie végétalisée. 2 000 m³ de terre végétale ont été apportés pour confectionner cette parcelle.
La seconde partie, vers l’école d’ingénieurs, devient une terrasse aménagée avec du mobilier urbain et des arbres en pot amovibles afin de pouvoir organiser des manifestations.
Le Cœur de campus Montaury entre dans une nouvelle ère. Une aire de verdure.
La conception de l'aménagement confiée à l'architecte paysagiste Alfred Peter
Pour Jean-Pierre Laflaquière, adjoint au maire en charge de la prospective urbaine et vice-président de l’enseignement supérieur, la recherche et la formation à la Communauté d’agglomération Pays basque (CAPB), « la conception de l’esplanade a été réalisée, à l’époque, dans la continuité de l’ensemble que comprenait la maison des étudiants, le parking silo, l’école Isa BTP et Isalab. Il y a huit, dix ans, l’approche environnementale n’était pas la même qu’aujourd’hui. C’est pourquoi, il a été décidé qu’on ne pouvait pas se satisfaire de l’agora comme elle avait été conçue. »
Après plusieurs pistes, la conception de l’aménagement a été confiée à l’architecte paysagiste Alfred Peter. Ce professionnel est à l’origine de l’aménagement paysager des abords du Tram’bus. Fin novembre, une de ses trois propositions a été retenue. Les travaux ont démarré le 15 janvier pour une fin de chantier prévue le 30 mars.
La maîtrise d’ouvrage a été déléguée à la Ville par l’Agglomération Pays basque au mois de décembre. La municipalité s’est rapidement mise en ordre de marche. « Nous avions déjà des marchés à bon de commande prêts, notamment pour le sol et la végétalisation. Cela nous a permis de démarrer très vite », expose Jean-Pierre Laflaquière. D’autant que le financement, d’un montant de près de 700 000 euros, provient de l’enveloppe initiale de 20 millions d’euros allouée à ce projet.
par
Alexandra
