Jeux paralympiques : Emma, au plus proche des athlètes

Portrait

13 août 2024 3 min

Emma, orthoprothésiste chez Ottobock Anglet, va participer aux Jeux paralympiques. A 25 ans, elle faire partie des 160 techniciens qui seront à pied d’œuvre dans le village olympique pour réparer et remplacer les équipements des 4 400 athlètes en lice.

Dans les locaux flambant neufs de son entreprise Ottobock, Emma, les yeux écarquillés de bonheur n’en revient toujours pas.

Dans quelques jours, elle s’envole à Paris pour participer aux Jeux paralympiques. Non pas pour participer à l’une des 549 épreuves sportives, mais en coulisses, avec une équipe de 160 techniciens pour dépanner les 4 400 athlètes attendus.

Une orthoprothésiste aux petits soins

Une lame de prothèse abîmée ou mal réglée ? Pas de panique, il suffit de solliciter le « Repair Center », centre de réparation technique, pour espérer rester dans la course olympique. « Je fais partie de l’atelier. Nous sommes là pour accueillir les patients afin de régler ou de réparer leurs appareillages », explique Emma qui s’est rendue une journée au siège, en Allemagne, pour avoir une rapide formation.

Son rôle sera crucial : assurer que les équipements des athlètes restent en parfait état, permettant ainsi à ces derniers de se concentrer pleinement sur leurs performances. « C’est un honneur et une grande responsabilité d’être ici. Voir les athlètes réaliser leurs rêves grâce à notre aide est une immense satisfaction », confie-t-elle.

La jeune femme travaillera au sein du centre de réparation du 15 au 30 août, en amont des Jeux qui se déroulent du 28 août au 8 septembre. Elle est impatiente d’y être, pour plusieurs raisons : « je vais côtoyer des athlètes olympiques, je vais pouvoir échanger avec eux, les accompagner dans leurs performances, mais je vais aussi connaitre les orthoprothésistes des autres pays, la façon dont ils travaillent, c’est super intéressant », se réjouit Emma.

Un service sur mesure entièrement gratuit

L’équipe technique prêtera assistance aux athlètes 24h/24 avec jusqu’à 200 interventions les jours de pointe. Ces tâches, qui exigent expertise et capacité à travailler sous forte pression, mobiliseront des collaborateurs issus de 41 nations parlant 31 langues. Ce service sur-mesure, entièrement gratuit, ira du simple gonflage des pneus de fauteuils roulants à des réparations plus complexes sur des prothèses de sport, quel que soit le type de dispositif.

Qui ne tente rien n’a rien

L’aventure a commencé il y a quelques mois pour l’orthoprothésiste angloye. L’année dernière, les techniciens reçoivent un appel d’offres par mail. Emma n’a pas hésité une seconde et remplit le questionnaire : « je ne pouvais pas passer cette chance. Ça n’arrive qu’une fois dans sa vie, et encore », se remémore la jeune femme, tout sourire. « Franchement, je ne pensais pas être retenue, car je suis jeune avec peu d’expérience. Mais je représente aussi la nouvelle génération. », poursuit-elle.

Lorsqu’Emma reçoit la réponse positive, elle ne réalise pas ce que cela signifie.

Un conte de fée

Mais au fur et à mesure que la date fatidique approche, la jeune femme se rend compte de la chance qu’elle a : « ça va être fabuleux, s’extasie-t-elle, je vais découvrir plein de profil différent, il me tarde. Même si le stress monte un peu. Mais une fois que je serai dans le bain, ça ira tout seul .»

Le travail va être dense mais cela ne freine aucunement Emma qui a l’impression de vivre un conte de fée !

par Alexandra Partager