Les 20 ans des Écuries de Baroja, comme en famille

Samedi soir, les Écuries de Baroja brillaient de leur plus belle lumière pour conclure trois soirées d’anniversaire inouïes. Le public, plus que fidèle au rendez-vous, est venu célébrer les vingt ans d’un lieu devenu incontournable dans la vie culturelle angloye. Entre musique, émotions et retrouvailles, la soirée avait tout d’une fête de famille.

Parmi le public, Élodie, Christine et Rose — Angloyes de cœur — ne manqueraient ce rendez-vous pour rien au monde. Toutes trois ont connu les Écuries grâce aux ateliers de leurs enfants au château de Baroja. Depuis, elles y reviennent, encore et encore. “C’est un lieu unique. Il n’y a qu’Anglet qui propose un espace pareil, où artistes et public se rencontrent de si près”, souligne Rose. Ici, on se sent chez soi. “C’est le seul endroit où je peux venir seule le soir et rencontrer plein de gens”, confie Christine. “Moi, ça me dynamise, j’ai du mal à m’endormir après !”

Depuis une dizaine d’années, ces habituées ont accumulé les souvenirs : le concert d’Aurélie Cabrel, des groupes coups de cœur comme Kalakan, Buridane ou Bazbaz. “On a fait des tas de découvertes !” racontent-elles. Ce qu’elles aiment avant tout, c’est la proximité. “La salle est petite, on est debout, on ressent les vibrations.” Danseuse, Élodie a elle-même été en résidence à Baroja : “C’est précieux d’avoir accès à des espaces de recherche gratuits. Ici, tout est possible.”

Sur scène, les Hurlements de Léo, Wallace, Tandem et Olivier Daguerre ont offert un concert collectif, plein d’énergie et d’émotions. “Ici, on est dans notre piaule !” lance Laurent, chanteur des Hurlements de Léo, en invitant le public à partager cette “piaule d’anciens adolescents” où tout le monde participe l’air complice. Les musiciens se répondent, les voix s’unissent, les sourires et les blagues fusent. Joséphine, la fille d’Erwann et Bertille, vient chanter avec ses parents, pour un moment suspendu et plein de tendresse.

Dans la salle, l’enthousiasme est contagieux. “Il suffit de regarder les yeux des gens, tout le monde a la banane”, sourit Rose. “C’est un bonheur collectif.” Le livre d’or de la soirée résume bien l’état d’esprit : “Topissime, mille mercis !”, “Un lieu de vie, cette proximité est très chouette”, “On a de la chance d’avoir ce lieu magique”, “En live = en vie !”. Certains parlent même d’une “effervescence joyeuse” et de “retrouvailles avec les meilleurs ».

Pour ces habituées, Baroja est bien plus qu’une salle : “C’est une sorte d’artisanat de la musique”, résume Rose. Toutes saluent le travail de Domi et Cédric, “les âmes du lieu”, et la programmation toujours plus audacieuse.

“Ils sont vraiment très forts, c’est varié, on découvre sans cesse”, ajoute Christine. Et si elles avaient un message à faire passer ? “Un grand merci à toute l’équipe et aux artistes. Sans vous, ce lieu ne serait pas ce qu’il est.”

Un lieu de vie, de lien et de cœur

Vingt ans d’histoires, de découvertes et de passion. Et, au fil des notes, une évidence : Baroja n’est pas seulement un lieu culturel, c’est une grande maison ouverte, où le public, les artistes et les souvenirs se mêlent dans une même lumière. « Joyeux anniversaire ! »