Un café avec … Joël Badina

Joël Badina : C’est parti d’un constat. Lorsque nous avons commencé à faire des saisons longues (d’avril à novembre), en moyenne saison (d’avril à juin et de septembre à novembre), nous devions, à la fois, assurer la surveillance de la zone de bain de Marinella et assurer la sécurité en jetski sur l’ensemble du littoral alors qu’en pleine saison, les trois pilotes sont uniquement dédiés au jetski, basés à la Madrague et ont déjà tout leur équipement porté sur eux.

En moyenne saison , pour partir en intervention, il fallait attraper le gilet d’un côté, prendre nos palmes, la bouée Uaina, la radio que nous mettions en bandoulière et pousser le jet jusqu’à l’eau tout en prenant les informations.  C’était compliqué et contraignant de devoir changer nos équipements rapidement pour nous « transformer » en pilotes dans l’urgence et de s’équiper pour aller chercher une victime. Je me suis dis qu’il fallait  optimiser la manière de faire. Voilà pourquoi l’idée initiale du gilet tout-en-un pour faciliter la transition et gagner du temps.

J.B. : Un gilet de pilote de jet ski est essentiel pour la sécurité sur l’eau. Il assure la flottabilité du pilote en cas de chute, afin de rester à la surface de l’eau, même s’il est inconscient. Il offre une protection contre les impacts, en particulier au niveau du torse et des côtes. Il est équipé de dispositifs de sécurité supplémentaires, comme des sifflets pour attirer l’attention en cas de détresse.

J.B. : Tout notre matériel de secours est intégré dans le nouveau gilet, donc bien fixé. Les palmes sont dans une poche dorsale, la bouée Uaina, fixée grâce à un velcro en bas du dos. Une poche sur le devant permet de ranger la radio. Le gilet contient aussi un sifflet et un couteau qui peut être utile si jamais des filets de pêche gênent les secours.

J.B. : À la fin de la saison 2021, j’ai réfléchi à un gilet de sauvetage qui puisse être à la fois pratique, mais aussi le moins contraignant possible. J’ai passé des heures à le coudre, et j’en ai sorti un prototype. En 2022, nous l’avons essayé.

J’ai montré mon prototype à Matthieu Sanchez qui a créé, avec Loïc Vidal, la bouée Uaina et la société du même nom. Ils ont alors planché sur un modèle et se sont associé avec la société Wip avec laquelle ils conçoivent le matériel. Durant l’automne et l’hiver 2023, nous avons testé les premières versions dans les conditions réelles. Nous avons fait plusieurs allers/retours avec la société pour améliorer le produit.

J.B. : Deux poignées ont été ajoutées afin qu’on puisse sortir le pilote facilement de l’eau. Sinon, nous avons validé le côté pratique.

J.B. : Nous avons deux gilets que nous allons utiliser pour la première fois cette année.

J.B. : Non. La ville de Biarritz en a commandé deux et les pompiers de la côte (Anglet, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz) se sont rapprochés de la société pour s’équiper également.

J.B. : C’est vrai que nous cherchons toujours à améliorer notre matériel de sauvetage. Nous sommes assez précurseurs. Nous avons imaginé un filin très léger et facile à manipuler. Puis la bouée Uaina qui se gonfle une fois qu’on atteint la victime. Elle est accrochée à la ceinture et se fait oublier à la nage. Nous avons toujours ce souci de rendre le sauvetage plus rapide.