« À Anglet, il y a toujours un peu de danger »
Quentin Lemoux est sauveteur depuis 10 ans à Anglet. Chef de poste depuis 7 ans, il officie aux Sables d’Or depuis 4 ans.
Les plages d’Anglet attirent chaque année des milliers de visiteurs qui souhaitent profiter d’un cadre idyllique pour se détendre et profiter de l’océan. Pourtant, derrière cette tranquillité apparente, une équipe de 91 sauveteurs veille constamment à la sécurité des baigneurs.
Quentin Lemoux, chef de poste aux Sables d’Or depuis 4 ans, nous dévoile les coulisses de son quotidien.
Orienter l'équipe
Ce lundi matin, après un week-end chargé en interventions, Quentin nous accueille avec le sourire. « Je suis sauveteur depuis dix ans », avance-t-il. « J’ai commencé à la plage des Corsaires. Puis, j’ai gravi les échelons pour devenir chef de poste. Mon rôle est d’orienter l’équipe sur la conduite à tenir lors des interventions et de manager. Je décide qui envoyer, quand et où. »
Chaque équipe est composée d’un chef de poste, de deux adjoints, de sauveteurs confirmés et de débutants. Au total ils sont dix à se relayer pour assurer la sécurité des baigneurs.
La face cachée : les rituels
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la journée d’un sauveteur ne se résume pas à surveiller les baigneurs depuis une chaise. Il existe une foule de tâches à effectuer.
Chaque matin, les sauveteurs répètent la même routine, indispensable au bon fonctionnement de la journée : nettoyage du poste, vérification et préparation du matériel de secours, préparation du tableau des plages (horaires et coefficient des marées, température de l’eau et de l’air).
Sur ce tableau est également indiquée la topologie de la plage. « Cela permet aux visiteurs de se rendre compte du sens des courants », explique Quentin qui garde une oreille attentive à ce qui se dit à la radio. Il est 10 h 30. Pendant que le chef de poste nous explique ses missions, deux sauveteurs mettent les drapeaux en place. La surveillance de la baignade commence.
La particularité des Sables d'Or
« Chaque plage a ses spécificités. Ici aux Sables, d’Or, le courant est plus fort à marée basse et le long de la digue. C’est pour cela qu’au cours de la journée, nous déplaçons la zone de baignade. »
Ce jour-là, le drapeau hissé est jaune, ce qui signifie qu’il est possible de se baigner mais qu’il y a un risque de danger. « C’est le chef de poste qui décide de la couleur du drapeau en fonction des conditions. À Anglet, il existe toujours un peu de danger : la houle, les courants, le nombre important de baigneurs, les rochers, les surfeurs… » Le drapeau vert est rarement hissé.
Il est 10 h45. Les sauveteurs donnent leurs premiers coups de sifflet de la journée. Des baigneurs sont hors de la zone surveillée.