La plage de la Madrague par Gorka
Qui est le mieux placé pour nous dévoiler les secrets des huit plages surveillées d’Anglet ? Leur chef de poste bien sûr ! Aujourd’hui, rendez-vous à la plage de la Madrague avec Gorka, chef de poste adjoint.
Nous sommes partis à la rencontre des chefs de poste des huit plages angloyes surveillées pour découvrir les spécificités de chacune d’entre elles. Aujourd’hui, cap sur la plage de la Madrague sur laquelle Gorka, travaille depuis deux ans en tant que chef de poste adjoint et pilote de jet. Lorsqu’il a commencé en tant que sauveteur débutant, il a travaillé deux semaines à Marinella avant d’être affecté à la Madrague. Depuis, il n’a jamais bougé.
Comment es-tu devenu pilote de jetski ?
Gorka : On me l’a proposé, j’ai accepté. Je suis surfeur de grosses vagues et j’ai toujours rêvé de piloter un jet, en parallèle de mes saisons sur la plage. Je fabrique aussi des planches de surf avec mon père, qui travaille comme shaper à Anglet.
Qu’aimes-tu dans tes missions ?
G. : J’aime la chorégraphie qui se dessine lorsque les sauveteurs interviennent dans l’eau. C’est un vrai travail d’équipe. Je trouve qu’un sauvetage peut être esthétique. J’aime aider les gens et être capable de tout savoir faire. Être sauveteur côtier est un passage logique pour moi. Quand j’ai eu l’opportunité de passer les tests, je l’ai fait. J’ai grandi sur la plage de la Madrague, donc c’était naturel de suivre ce chemin.
As-tu un attachement particulier à la plage de la Madrague ?
G. : Je fréquente cette plage depuis tout petit. J’y suis très attaché, elle fait partie de ma vie.
Quelle est la première chose que tu fais en arrivant au poste de secours de la Madrague ?
G. : Comme le jet-ski est positionné sur cette plage, je vais le chercher au local, je le mets à l’eau et je le stationne sur la zone dédiée à la Madrague. Ensuite, je vérifie les bidons d’essence, les gilets de sauvetage de rechange et tout le matériel nécessaire à la maintenance du jet.
Parle-nous de ton rôle de pilote de jet.
G. : Le plus difficile, c’est de ne pas provoquer un suraccident quand on intervient auprès d’une victime. Le jet-ski est une machine puissante et dangereuse ; la moindre erreur peut être lourde de conséquences. C’est un équilibre constant entre la prise de risque et le sauvetage.
Quelles sont les spécificités de cette plage ?
G. : À la Madrague, il y a une petite digue en enrochement. Au sud de la plage, on trouve une épave de bateau et plusieurs trous d’eau.
Qui fréquente la plage de la Madrague ?
G. : Ce sont généralement des familles et des personnes âgées de 20 à 50 ans.
Quelles sont les interventions les plus fréquentes ?
G. : La plupart du temps, nous aidons des baigneurs pris dans le shorebreak. Je trouve que le public est plus réceptif aux consignes et plus respectueux qu’avant.
As-tu remarqué des changements dans la morphologie de la plage ?
G. : Oui, j’ai l’impression qu’il y a moins de plateaux de sable et davantage de trous d’eau.
Quel est le meilleur moment pour venir à la Madrague ?
G. : Entre midi et 14 h, ou dès 10 h le matin. Ce sont les moments les plus calmes et les plus frais. Pour la baignade, tout dépend des marées.
Comment se passe la relation avec le public ?
G. : Nous avons beaucoup d’interactions. Les gens nous posent des questions sur les horaires de marée, les baïnes, la signification des drapeaux, les dangers éventuels… Les gens sont très à l’écoute. Le short rouge donne un certain pouvoir.
En général, les personnes qui fréquentent cette plage sont respectueux et n’hésitent pas à venir nous parler. Ils sont de plus en plus nombreux à se renseigner en amont sur les risques et la situation de l’océan.
D’après toi, quels sont les atouts de la plage ?
G. : L’équipe de sauveteurs en place. Il y a aussi l’espace bien dégagé, la beauté de la Madrague, et l’avantage d’avoir le jet-ski directement sur zone.
Sais-tu pourquoi cette plage s’appelle la Madrague ?
G. : Il me semble que c’est lié à la qualité du sable qu’il y avait autrefois et qu’on appelle la madrague. Autrefois, il aurait même été utilisé sur des chantiers.
Quelles sont les dates et horaires de surveillance de la plage de la Madrague ?
G. : La surveillance de la plage de la Madrague est assurée du 28 juin au 31 août de 10h30 à 19h.