Dans la peau d’un sauveteur

Ici ça bouge Dossier Allez à la plage

7 août 2024 3 min

Une visite d’un poste de secours de sauveteurs côtiers comme celui de la plage des Sables d’Or permet de mieux comprendre les enjeux de la sécurité des baigneurs.

À 10 heures précises, ce mardi matin, Quentin Lemoux, chef de poste des sauveteurs côtiers de la plage des Sables d’Or, accueille un groupe de huit personnes, une maman et ses trois enfants et un groupe de quatre trentenaires.

Tous résident à Anglet et étaient curieux de connaître le quotidien des sauveteurs côtiers. Pour assister à ces visites, il est nécessaire de s’inscrire auprès d’Anglet tourisme, qui propose chaque semaine de l’été des rendez-vous au sein des différents postes de secours des huit plages surveillées d’Anglet.

Une initiative à laquelle les sauveteurs côtiers se prêtent avec enthousiasme. Ils y voient une occasion de plus de sensibiliser le grand public à la réalité de l’océan, qui n’est pas un simple terrain de loisirs.

Des règles à respecter

La visite commence par le tableau situé à l’entrée de la plage. Les documents fixés sur ce tableau donnent des infos pratiques, comme la signification de la couleur des différents drapeaux ou le résultat de l’analyse de la qualité des eaux, que réalise l’Agence Régionale de Santé, ainsi que des infos renouvelées tous les jours, sur les heures et coefficients de marées, la température de l’eau et de l’air.

Une autre partie comporte des documents à la lecture plus exigeante. Il s’agit des arrêtés municipaux qui fixent les règles de l’utilisation de la plage et de la baignade.

L’occasion pour le chef de poste des Sables d’Or de rappeler qu’il existe une zone réglementée dans laquelle se trouve une zone de baignade. Les sauveteurs peuvent intervenir dans la zone réglementée et décident où placer la zone de baignade par rapport aux conditions de l’océan mais aussi quel drapeau flottera devant le poste de secours.

Une visite interactive

Puis, le chef de poste expose le matériel dont disposent les sauveteurs pour secourir des nageurs ou surfeurs en difficulté. Il y a la bouée Uaina (conçue par des sauveteurs angloys et depuis, adoptée sur de nombreuses plages, en raison de sa légèreté, sa flottabilité et de maniabilité), le filin, qui permet de ramener sur le bord une personne en difficulté, une paire de jumelles, un brancard et divers accessoires complémentaires. Ils permettent de porter secours aux nageurs, mais aussi aux surfeurs, qui se retrouvent en difficulté.

Afin de rendre les explications plus ludiques et interactives, Quentin propose à Emma, 9 ans de jouer la victime. Puis, elle endosse le rôle de sauveteur, avec le filin autour de la taille. Elle devra secourir sa sœur Estelle, âgée de 7 ans.

Les visiteurs posent de nombreuses questions aussi bien techniques que pratiques auxquelles Quentin répond avec pédagogie et professionnalisme. Certains passants s’arrêtent et écoutent les explications fournies.

Chaîne de secours

Une partie de la visite est consacrée à l’intérieur du poste de secours, où se trouve l’infirmerie. Tous les sauveteurs côtiers sont formés au secours à la personne. Leur infirmerie dispose de tout le nécessaire pour traiter la bobologie. Lorsqu’un cas plus grave apparaît, ils peuvent recueillir les premières informations essentielles, avant d’alerter le centre 15. « Nous sommes le premier niveau de toute une chaîne de secours », souligne Quentin. Elle implique, au-delà des sauveteurs côtiers, les sapeurs-pompiers et le Samu.

Nicolas, Tiffany et Katarina, surfeurs d’Anglet assistent pour la première fois à cette visite et sont séduits. « On va tout le temps à la plage et c’est vraiment très intéressant de connaître leur métier », confie Nicolas. Tiffany, très attentive, ne se doutait pas de tous les dangers de l’océan et avoue être impressionnée par le nombre de missions qu’ils effectuent.

Il est 10 h30. Jules, 5 ans, le frère d’Emma et d’Estelle, hisse fièrement le drapeau jaune avec le sauveteur Lilian. La surveillance de la baignade commence.

Cette immersion dans le quotidien des sauveteurs aura permis aux visiteurs de mieux comprendre la réalité de leur métier.

par Alexandra Partager

Dans le même dossier